Mali
Aboubacar est interprète pour le contingent britannique de la Minusma après avoir été guide touristique pendant 14 ans. Comme lui, ils sont une douzaine avec les Casques bleus britanniques dans les zones du Mali où l'on parle Tamasheq, Songhai ou Arabe.
Les guides étaient nombreux ici à l'âge d'or du tourisme dans les années 1990-2000. Ils emmenaient les touristes voir la mosquée de Djenné, les manuscrits de Tombouctou, ou encore se baigner dans les cascades de Banfora au Burkina Faso.
Certains se sont retrouvés sans emploi quand les groupes terroristes ont déchaîné un cycle de violence meurtrière dans ce pays riche de ses paysages et de son héritage.
Alors que les critiques se multiplient contre la présence des 15 000 casques bleus au Mali, ces traducteurs disent être pris pour cibles. Certains les accuseraient d'être des traîtres.
"Les interprètes qui, avec nous, travaillent dans le cadre du LRRG, sont absolument essentiels pour que nous puissions faire notre travail. En tant que membre de la force de reconnaissance de la MINUSMA, nous sortons et parlons à la population locale et sans leur capacité à communiquer dans cinq, six langues différentes, nous ne pourrions pas faire notre travail, ils sont donc un élément essentiel de l'équipe explique un soldat britannique.
Le nombre total des interprètes reste inconnu à ce jour, mais ils seraient plusieurs centaines travaillant dans les différents camps des militaires dans les régions du Mali en proie au terrorisme.
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