Mali
Les soldats de la force Barkhane ont quitté la base de Tombouctou, après presque neuf ans de présence. Et au Mali, les avis sont mitigés concernant leur bilan.
Car presque neuf ans plus tard, les groupes djihadistes se sont propagés dans le pays et se sont étendu aux pays voisins. Dès janvier, l'intervention française va évoluer vers un partenariat de combat avec l’armée malienne. Et à Bamako, cette réadaptation suscite de l’incompréhension, voire de la méfiance.
"Réadaptation selon nous, l’abandon selon nous. En huit ans de présence au Mali, l’armée française n’a rien foutu. Il faut le dire. Je dirais une décennie de perte pour la nation malienne. Une décennie complètement perdue comme ça. C’est un bilan catastrophique. Quand l’armée française venait, vous avez vu l’enthousiasme et l’accueil des Maliens un peu partout à Bamako, à Tombouctou un peu partout. De la même façon, si l’armée française décide de partir ou de se réorganiser ou du moins de quitter à un point A ou un point B, la population devrait sortir encore pour la féliciter, mais est-ce que vous avez vu cela ? Non, on est déçu", explique Kibili Demba Dembele, un commerçant.
"Quand la France dit qu’il organise la base pour aller de l’autre côté, moi, je vois que ce sont des choses pour pouvoir reconquérir le pouvoir malien. C’est archi faux. Assimi ne va pas se laisser faire et le peuple malien aussi ne va pas se laisser faire", explique Alex Doumbia, qui vit à Bamako.
La France tente de réinventer son engagement dans la région, mais le contexte politique est difficile : les relations entre Paris et Bamako sont tendues depuis quelques mois et Barkhane fait face à une hostilité grandissante.
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