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Ethiopie : l'Etat d'urgence présage une recrudescence du conflit au Tigré

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AMANUEL SILESHI/AFP or licensors

Ethiopie

Mardi, l'Éthiopie a déclaré l'état d'urgence dans tout le pays. Selon la société Fana Broadcasting Corporate, affiliée à l'État, il confère aux autorités le droit de procéder à la conscription de "tout citoyen en âge d'être militaire et possédant des armes" ou de suspendre les médias soupçonnés de "soutenir moralement, directement ou indirectement" le TPLF.

William Davison, analyste senior à l'International Crisis Group, qui suit ce conflit qui dure depuis un an, a examiné la question : "le point essentiel à retenir aujourd'hui, c'est que la guerre se déroule principalement en dehors de la région du Tigré. Depuis le mois de juillet, les rebelles du Tigré sont passés à l'offensive dans la région Amhara, et elles ont effectivement réalisé des progrès significatifs. L'état d'urgence qui a été décrété est donc un état d'urgence national, et il répond au fait que depuis juillet, ces deux forces sont passées à l'offensive et sont maintenant en mesure de menacer sérieusement le gouvernement fédéral.

(Tokunbo Salako pour Euronews) : Comment alors, envisager la fin de cette guerre, alors que le Premier ministre éthiopien a clairement fait savoir qu'il ne reculerait pas ?

(William Davison ) : Ce que nous avons vu jusqu'à présent, c'est un redoublement des positions et une mobilisation totale du Premier ministre Abiy et de ses alliés pour tenter d'endiguer l'avancée des rebelles du Tigré.

Ils sont également alliés à un groupe nationaliste Oromo, ce qui constitue une situation très dangereuse. La communauté internationale fait donc ce qu'il faut, c'est-à-dire implorer toutes les parties impliquées à prendre des mesures pour tenter d'amener cette situation vers une forme de négociation. Mais vraiment, à ce stade, cela signifie des concessions fédérales significatives face à cette avancée des rebelles du Tigré. Et jusqu'à présent, les dirigeants fédéraux ne sont pas du tout disposés à faire ces concessions.

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