Mali
Le Mali a déclaré "persona non grata" le représentant spécial de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) Hamidou Boly, "au vu de ses agissements incompatibles avec son statut", a annoncé lundi le ministère malien des Affaires étrangères.
Le diplomate, de nationalité burkinabè, "a 72 heures pour quitter le territoire national", explique le ministère dans un communiqué, ajoutant que la décision lui a été notifiée dans la matinée.
Le texte ne détaille pas les faits précis reprochés à Hamidou Boly, en poste à Bamako depuis juillet 2019.
Cette décision d'expulsion intervient "après plusieurs mises en garde adressées à l'intéressé à travers sa hiérarchie", indique simplement le ministère qui "réitère la disponibilité du gouvernement (malien) à maintenir le dialogue avec la Cédéao et à oeuvrer ensemble pour la réussite de la transition".
L'annonce du gouvernement malien a lieu dans un contexte diplomatique délicat, alors que la junte au pouvoir au Mali après deux putschs successifs en août 2020 et mai 2021, affiche de plus en plus clairement sa volonté de reporter les élections présidentielle et législatives devant permettre un retour à un pouvoir civil, scrutins dont la Cédéao exige la tenue à la date fixée.
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la conférence des chefs d'Etat de la Cédéao, en visite le 17 octobre au Mali, a délivré à la junte au pouvoir un "message ferme" sur la tenue d'élections en février.
01:19
Haïti : à quoi s'attendre du Conseil présidentiel de transition ?
00:45
Togo : des législatives à haut risque pour Faure Gnassingbé ?
01:48
Togo : début de la campagne électorale pour les législatives
00:46
Togo : début de la campagne électorale pour le scrutin du 29 avril
01:57
Soudan du Sud : accord sur un code électoral
Aller à la video
Des électeurs de plus en plus séduits par "un leader non démocratique"