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Nigeria : reprise du procès de l'indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu

Nigeria : reprise du procès de l'indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu
Nnamdi Kanu dans le jardin de sa maison à Umuahia, dans le sud-est du Nigeria, le 26 mai 2017   -  
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STEFAN HEUNIS/AFP or licensors

Nigéria

Le procès du leader indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu, arrêté en juin après 4 ans de cavale doit reprendre jeudi à Abuja devant la Haute Cour fédérale du Nigeria. Le chef du Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob), qui prône la sécession du sud-est du Nigeria, a plaidé non coupable des accusations de terrorisme et de trahison.

Nnamdi Kanu avait été arrêté une première fois en octobre 2015, mais il avait profité de sa liberté sous caution pour quitter le Nigeria en 2017. Son procès devait reprendre en juillet dernier mais il avait été ajourné car les autorités ne l'avaient pas présenté devant la Cour. Nnamdi Kanu, qui possède également la citoyenneté britannique, a été arrêté à l'étranger et extradé vers le Nigeria en juin de cette année.

Pour ce procès sous haute tension, un très important dispositif de sécurité a été déployé autour du tribunal, toutes les rues et carrefours à proximité ont été bloqués. Dans le sud-est du Nigeria, l'Ipob a demandé à ses partisans et habitants de rester à la maison mercredi en signe de soutien à leur leader.

Guerre civile

L'ex-Biafra, région déshéritée du sud-est essentiellement peuplée par la communauté Igbo, fut le théâtre d'une sanglante guerre civile entre 1967 et 1970. Après la mort de plus d'un million de personnes, notamment de famine, et l'échec de la rébellion, la "République du Biafra" avait fini par réintégrer le Nigeria, pays de près de 200 millions d'habitants régulièrement secoué par des tensions intercommunautaires.

Mais les velléités indépendantistes n'ont pas disparu. L'arrestation de Nnamdi Kanu survient après des mois de troubles dans la région et la création d'un mouvement paramilitaire régional, l'Eastern Security Network.

Accusation de violences

Au moins 127 policiers ou membres des forces de sécurité ont été tués et une vingtaine de postes de police et des bureaux de la commission électorale ont été pris d'assaut depuis le début de l'année, selon des médias locaux.

L'Ipob rejette toute accusation de violences. Dans une déclaration du 18 octobre, il s'est décrit comme "un mouvement de lutte pour la liberté" qui n'est pas violent. Les appels à la sécession dans le sud-est du Nigeria sont un des nombreux défis auxquels fait face le président Muhammadu Buhari, avant la fin de son mandat en 2023.

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