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Mali : "aucune négociation officielle en cours", selon le Kremlin

Mali : "aucune négociation officielle en cours", selon le Kremlin
Russians and Malian flags are waved by protesters in Bamako, during a demonstration against French influence in the country on May 27, 2021   -  
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MICHELE CATTANI/AFP or licensors

Mali

Même si la France a menacé de se retirer du sol malien si et seulement si, le Mali entre en coopération avec les Russes, du côté du Kremlin, rien n’est encore fait.

La Russie ne négocie aucune présence militaire au Mali, a déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au lendemain d'une mise en garde française sur un éventuel accord entre Bamako et la société privée russe Wagner.

"Il n'y a aucun représentant des forces armées russes là-bas (...) et aucune négociation officielle n'est en cours", a déclaré M. Peskov à la presse.

Il n'a pas évoqué directement Wagner, que l'Occident considère comme une officine de Moscou malgré des démentis répétés de la Russie. M. Peskov a seulement relevé que les autorités russes avaient des "contacts dans le domaine militaire avec beaucoup de pays, y compris ceux situés sur le continent africain". Et tant bien même que les Russes affirment le contraire, le ministère malien de la Défense a reconnu mener des pourparlers avec cette sulfureuse société.

Le groupe Wagner, avec qui les autorités russes démentent tout lien, fournit des services de maintenance d'équipements militaires et de formation mais il est accusé, notamment par la France, d'agir pour le compte du Kremlin là où il ne veut pas apparaître de manière trop officielle. Il serait dirigé par le richissime homme d'affaires et proche du pouvoir russe, Evguéni Prigojine. Ses hommes seraient déjà présents dans plusieurs pays d'Afrique, comme la Libye, le Soudan ou le Mozambique.

En outre, depuis 2018, des centaines de conseillers militaires russes ont été officiellement déployés en Centrafrique, illustration la plus marquante du retour de la Russie sur le théâtre africain.

Ces derniers, souvent présentés comme étant des paramilitaires de Wagner, ont été accusés par des témoins, des ONG et des experts onusiens d'exactions.

La France dans tout ça ?

Mardi, le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian avait averti que la France pourrait retirer ses troupes du Mali, si la junte au pouvoir s'alliait avec la société paramilitaire Wagner. Selon lui, une coopération entre la junte au pouvoir au Mali et la société privée russe Wagner serait "incompatible" avec le maintien d'une force française dans ce pays, a averti mardi le chef de la diplomatie française.

"C'est absolument inconciliable avec notre présence", a-t-il lancé devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Dans une même optique, la ministre française des Armées Florence Parly a jugé qu'un tel accord "serait extrêmement préoccupant (e) et contradictoire" avec l'engagement militaire de la France au Sahel depuis huit ans.

De source française proche du dossier, la junte au pouvoir à Bamako étudie la possibilité d'un contrat avec Wagner sur le déploiement d'un millier de paramilitaires russes, pour former les forces armées et assurer la protection des dirigeants.

En juin, le président français Emanuel Macron annonçait la fin de l’opération Barkhane menée au Sahel depuis 2014. Les opérations conjointes de Barkhane et FAMA ont repris le 2 juillet peu avant qu’Emmanuel Macron revienne sur ses propos lors du sommet du G5 Sahel le 9 juillet 2021.

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