Niger
Quinze militaires nigériens ont été tués samedi et six autres sont "portés disparus", après une attaque "terroriste" dans le département de Torodi (sud-ouest) proche du Burkina Faso.
Le ministère nigérien de la Défense a expliqué dimanche que les forces de sécurité qui étaient en mission de ravitaillement avaient d'abord été prises dans une "embuscade tendue par des groupes armés terroristes" avant que les militaires tentant d'évacuer les blessés ne tombent "sur un engin explosif improvisé". Le bilan total de cette attaque qui s'est produite samedi vers 10h GMT est de "15 militaires décédés, sept blessés, six portés disparus", précise un communiqué.
Le département de Torodi est situé dans le sud-ouest de la région de Tillabéri qui se trouve dans la zone dite des "trois frontières" entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Cette zone est le théâtre de fréquentes attaques de groupes jihadistes sahéliens dont l'État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda).
Les attaques des jihadistes présumés ciblent de plus en plus les civils dans région de Tillabéri, un vaste espace aride et enclavé. Au moins 33 villageois ont été tués dans deux attaques distinctes dimanche dernier et mercredi, plus au nord, près de la frontière malienne.
Un contingent de 1 200 soldats de l'armée tchadienne, réputée la plus aguerrie de la région, a été déployé dans la zone des trois frontières, dans le cadre de la force multinationale anti-djihadiste du "G5 Sahel" regroupant cinq pays (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad).
01:33
Mali : face aux djihadistes, l'armée escorte les convois de carburant
01:40
Somalie : un outil stratégique contre les engins explosifs improvisés
01:13
Burkina : au moins 50 civils tués dans des attaques djihadistes depuis mai
01:00
Mali : sous la menace de terroristes, l’armée escorte des camions-citernes
01:43
Le JNIM affilié à Al-Qaïda tente d'isoler le Mali de ses voisins
Aller à la video
L'armée malienne mène des frappes aériennes après un blocus de terroristes