Bénin
Le vote est en cours au Bénin où le président sortant Patrice Talon se présente à un deuxième mandat. Près de cinq millions d’électeurs sont appelés aux urnes dans un scrutin verrouillé, l'opposition n'ayant pu présenter ses candidats de prédilection.
Ex-magnat du coton, Patrice Talon fait face à deux candidats quasiment inconnus du public, les anciens députés Alassane Soumanou et Corentin Kohoué. Il a assuré qu'il gagnerait ce scrutin "par KO", sans second tour. La campagne électorale a été marquée par des violences, notamment dans le centre-nord du pays, fief de l'ancien président Thomas Boni Yayi, où des manifestants avaient dressé d'importants barrages routiers. Le chef de l’Etat s’est exprimé au sortir d’un bureau de vote de la capitale économique Cotonou.
"J'ai espoir qu’aujourd’hui encore ce sera un grand jour. A la fin, on constatera que les intimidations, les peurs n'ont pas servi à grand-chose. Dans tout le pays, on a essayé de rester serein. On n'a pas fait beaucoup d'histoires sur ces choses qui arrivent, qui sont liés aux évolutions et aux mutations. Les forces de l'ordre ont bien géré la situation, gardé le calme qu'il faut", a déclaré Patrice Talon. Selon lui, les manifestants, "des jeunes, des enfants, des chasseurs" ont été "manipulés" pour attaquer la République et les forces de l'ordre ont su répondre "avec beaucoup de compétence et d'expertise" malgré la répression musclée et parfois sanglante des derniers jours qui a fait au moins deux morts par balle.
Taux de participation
Les 15 531 bureaux de vote ont ouvert à 7h ce dimanche. Dans les rues de Cotonou, l'ambiance était calme lorsque les premiers électeurs se sont rendus aux urnes mais beaucoup craignaient de potentielles violences lors des dépouillements à la fin de journée ou à l'annonce des résultats, prévus lundi ou mardi.
Le taux de participation est l'enjeu principal du scrutin, les figures de l'opposition ayant appelé au boycott. "Je ne voterai pas", a déclaré Joël Aïvo, dans un message publié samedi soir sur les réseaux sociaux."Le président a choisi d'être seul face à lui-même dans cette élection inédite depuis le renouveau démocratique", ont écrit plusieurs représentants du FRD (Front pour la restauration de la démocratie).
"On est inquiets", confiait de son côté Mama Salessou, commerçant de 51 ans devant un bureau de vote de Cotonou, faisant référence à ce "qui s'est passé dans le nord". Le chef de la mission d'observation électorale de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) au Bénin, l'ancien président de Sierra Leone Ernest Bai Koroma a déclaré que "le processus suit son cours et tout se passe bien pour l'instant".
La plupart des opposants sont soit en exil à l'étranger, soit condamnés par la justice, ou incarcérés soit empêchés de se présenter du fait du nouveau Code électoral et d'une réforme institutionnelle.
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