Niger
L’élection de Mohamed Bazoum au second tour de la présidentielle du Niger a causé la colère de l’opposition.
Des partisans de Mahamane Ousmane ont été dispersés par la police près du siège du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS), le parti au pouvoir. Armés de bâtons, des manifestants ont mis le feu à des pneus et une épaisse fumée noire a longtemps été visible. Des manifestations ont également eu lieu à Zinder, la deuxième ville du pays, selon un journaliste local.
Entre les deux tours, l’opposition avait déjà déclaré qu’elle ne reconnaîtrait pas les élections si elle les estimait frauduleuses. Elle avait déjà dénoncé des fraudes lors du premier tour, mais avait été déboutée par la justice. Si elle avait refusé de participer à la Céni au premier tour, elle l'avait finalement rejointe pour le second.
Selon la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Mahamane Ousmane a récolté 44,25 % des suffrages, pour un taux de participation de 62,91 %. Ces "résultats sont provisoires et doivent être soumis à l'analyse de la Cour constitutionnelle", a déclaré Issaka Souna, président de la CENI, devant le corps diplomatique et les autorités nigériennes rassemblés au Palais des congrès de Niamey.
La Cour constitutionnelle devra se prononcer sur la validité de ces résultats provisoires.
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