Guinée
En Guinée, plus de cinq millions de cartes d’électeurs seront remises à travers le pays pour les élections présidentielles.
Depuis samedi, les Guinéens doivent se faire enregistrer dans des centres de vote afin de récupérer ce précieux document. Cette opération ne se fait toutefois pas sans anicroches selon Mamadou Baldé, de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). "Ceux qui ne sont pas repassés, il y a plusieurs parmi eux qui avaient des informations incomplètes. Donc lorsque nous avons fini de faire l'intégration, tous ceux qui n'avaient pas les informations et les pièces nécessaires ont été mis de côté."
Douze candidats sont en lice pour le scrutin du 18 octobre et les électeurs ont jusqu’au jour du vote pour prendre possession de leur carte.
"Je sens que l’élection va bien se passer. On a déjà démarré la campagne et on souhaite que notre candidat remporte l’élection présidentielle", déclare Abdoulaye Diallo, un étudiant venu se faire enregistrer.
Fond de contestation
Cette campagne se déroule sur un fond de contestation alors que l'opposition remet en cause la légitimité du président Alpha Condé à concourir à un troisième mandat. L'ancienne Constitution limitait le nombre de mandats présidentiels à deux. Au pouvoir depuis 2010 et réélu en 2015, le chef de l'Etat a fait adopter une nouvelle en mars dans des conditions controversées. Ses partisans estiment ainsi que les compteurs ont été remis à zéro.
La présidentielle a été précédée par des mois de contestation, avec des manifestations durement réprimées et des dizaines de civils ont tués lors de heurts. Les listes électorales retenues par les autorités sont également remises en cause par l'opposition.
De nouvelles marches sont annoncées à partir du 29 septembre, faisant redouter des violences dans un pays coutumier des protestations et des répressions brutales. L'incertitude est entière sur l'interdiction ou non de ces manifestations. Le président a prolongé au cours de la semaine écoulée l'état d'urgence sanitaire en raison du Covid-19, lui permettant de prendre ou maintenir des mesures exceptionnelles, comme les restrictions imposées aux rassemblements.
Le ministre de la Sécurité Albert Damantang Camara a indiqué cette semaine que de nouvelles dispositions sur les rassemblements devraient être annoncées avec l'ouverture de la campagne.
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