La compagnie aérienne sud-africaine South African Airways (SAA), lourdement endettée, a annoncé mardi qu’elle annulait dix vols intérieurs et un vol international dans un souci de rationalisation de ses services et d‘économie.
Une procédure de sauvegarde de l’entreprise a été lancée en décembre pour éviter la faillite du groupe public, incapable de payer la totalité des salaires en novembre à la suite d’une grève.
Dix vols intérieurs entre Johannesburg, Le Cap et Durban ont été supprimés ainsi que la liaison directe entre Johannesburg et Munich.
Les passagers des vols intérieurs annulés pourront voyager sur des vols de la compagnie soeur Mango, moins chère. Les passagers du vol international transiteront par Francfort et l’aéroport Heathrow de Londres.
“Ces décisions sont conformes à la politique habituelle de SAA de révision de ses vols et de rationalisation de ses services”, a déclaré la compagnie dans un communiqué.
“En outre, durant le processus de sauvegarde en cours, ces annulations sont une stratégie responsable pour conserver des liquidités et optimiser la position de la compagnie avant tout investissement supplémentaire”, ajoute-t-elle.
Des changements supplémentaires de vols pourraient avoir lieu dans les jours à venir, précise SAA.
Aucun bénéfice depuis 2011
Dans le cadre de la procédure de sauvegarde annoncée en décembre, la compagnie, qui n’a enregistré aucun bénéfice depuis 2011, doit recevoir 4 milliards de rands (248 millions d’euros, 273 millions de dollars), la moitié de la part de l’Etat et l’autre moitié d’organismes prêteurs.
Le gouvernement est toujours à la recherche d’“une solution pour financer la compagnie”, a déclaré le ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni, au cours d’uhne conférence de presse la semaine dernière.
Des médias locaux ont rapporté que SAA vendait neuf vieux Airbus pour se doter d’une nouvelle flotte.
Deuxième compagnie d’Afrique après Ethiopian Airlines, South African Airways traverse depuis des années de très sérieuses turbulences. Elle affiche une dette de l’ordre de 9,2 milliards de rands (570 millions d’euros) et survit sous perfusion d’argent public.
Elle emploie environ 5.200 personnes et sa cinquantaine d’avions desservent quelque 35 destinations nationales et internationales.
AFP