Nigéria
Plus de deux mois après le début de son second mandat, le président nigérian Muhammadu Buhari a finalement soumis mardi sa liste de ministres au Sénat, à quelques jours du départ en vacances des sénateurs pour deux mois.
Le retard dans la publication de cette liste très attendue a alimenté les tensions politiques et l’incertitude au Nigeria, répétant les événements du premier mandat de M. Buhari où il avait fallu attendre plus de six mois pour que son gouvernement soit mis en place.
Le président du Sénat, Ahmed Lawan, a lu mardi les 43 noms des membres du gouvernement qui doivent désormais être approuvés par la Chambre haute.
Dans une interview à un journal local publiée dimanche, il avait annoncé que le départ en vacances des sénateurs, prévu vendredi 26 juillet pour deux mois, ne serait pas reporté même si l’exécutif n’avait pas soumis sa liste avant cette date.
Il n’a toutefois pas déclaré mardi si l’accord des sénateurs serait donné avant leur départ en vacances.
Le Nigeria, pays de 190 millions d’habitants et en proie à de nombreux conflits et défis sécuritaires, craint de revivre le même scenario qu’en 2015 où l’absence de gouvernement pendant plus de six mois avait fragilisé l‘économie du premier producteur de pétrole d’Afrique et effrayé les investisseurs.
En vertu de la Constitution du Nigeria, le président doit nommer au moins un ministre de chacun des 36 États de la fédération. Les candidatures doivent être examinées et approuvées par le Sénat.
Parmi les candidats, figurent d’anciens ministres ayant exercé leurs fonctions sous le premier mandat de quatre ans de M. Buhari, dont le deuxième mandat a officiellement commencé le 29 mai.
La liste contient également des noms d’anciens gouverneurs d‘États et de membres éminents du Congrès de tous les progressistes (APC), le parti au pouvoir.
La victoire de M. Buhari à l‘élection présidentielle de février est toujours contestée devant la justice par Atiku Abubakar, son principal adversaire et candidat du principal parti d’opposition, le Parti populaire démocratique (PDP).
AFP
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