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RDC-Naufrage Maï-Ndombe : le propriétaire du navire arrêté (maire)

RDC-Naufrage Maï-Ndombe : le propriétaire du navire arrêté (maire)

République démocratique du Congo

En RDC, le propriétaire de l’embarcation qui a fait naufrage samedi est derrière les barreaux, annonce le maire d’Inongo, ville où s’est produit le drame. Principal chef d’accusation : surcharge de l’embarcation.

Que s’est-il passé pour que se soit produit le naufrage qui a fait samedi 25 mai plus de 30 morts et des dizaines de disparus sur le lac Maï-Ndombe au nord-ouest de la RDC ? Vraisemblablement, on devrait en savoir davantage sous peu.

En effet, d’après le maire de la ville d’Inongo, Cosmos Mbo Wemba, l’armateur Guelord Bosoli, à la tête de la société Landa Malembe (roule doucement en lingala) a été mis aux arrêts lundi par la police congolaise.

Et l‘édile semble avoir identifié la cause réelle du naufrage : la surcharge. « Ils (les membres de l‘équipage, NDLR) nous ont présenté un manifeste avec 113 personnes alors que nous sommes déjà à 183 rescapés. Nous apprenons qu’il y avait environ 400 personnes à bord. Nous avons dépêché une équipe sur le lieu du drame », a déclaré Mbo Wemba cité par le site Actualite.cd.

« Généralement, le week-end, deux baleinières se rendent à Lokanga. Hier, il n’y avait qu’une seule de deux disponible. Généralement, ces grosses pirogues embarquent chacune une centaine de personnes. Comme hier, il n’y en avait qu’une seule, tout le monde s’est ruée sur la seule disponible », a renchéri Maître Fabrice Mongbele, membre de la société civile d’Inongo.

Non sans évoquer la météo : « Il y a eu un vent violent qui a causé ce chavirement en plus du fait qu’il y avait également une surcharge, d’après nos renseignements ».

Non-respect des normes de sûreté

Mais, en RDC, les naufrages ne sont pas l’apanage de ce lac qu’on appelait Léopold II avant d‘être rebaptisé en 1972 Maï-Ndombe (ou eau noire en lingala), « authenticité » oblige.

En avril, plus de quinze personnes avaient péri et des dizaines d’autres portées disparues dans le naufrage d’une embarcation entre Goma et le territoire de Kalehe sur le lac Kivu à l’est du pays.

Et très souvent, les manquements tels que la surcharge, la vétusté des embarcations et l’absence de gilets de sauvetage sont pointés du doigt.

Il y a aussi et surtout que la RDC avec une superficie de 2,3 millions de km2, ne compte que très peu de route praticables. Les déplacements se font donc souvent sur le fleuve Congo, ses affluents et les lacs.

Mais, le principal problème reste l’observation des règles de sécurité et de sûreté en matière de navigation fluviale ou lacustre. Et ça devrait commencer par le port obligatoire de gilets de sauvetage aussi bien par les passagers que par l‘équipage, tel que l’avait annoncé le président Tshisekedi à la suite d’une visite à des victimes du lac Kivu en avril dernier.

C’est peut-être le début d’une politique d’amélioration des conditions de navigation en RDC, conformément aux principes édictés par le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (ISPS) mis en place par l’Organisation maritime internationale (OMI).

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