Sierra Leone : premier remaniement ministériel après l'élection de mars 2018

Le chef de l’Etat de la Sierra Leone, Julius Maada Bio a procédé dans la soirée du jeudi 9 mai à un réaménagement de son gouvernement. Entre limogeages et réaffectations, ce remaniement est le premier depuis l’accession au pouvoir de l’ancien militaire.

Trois ministres démis de leurs maroquins. Le Docteur Alie Kabbah qui occupait jusque-là le porte-feuille des Affaires étrangères est désormais le représentant permanent de la Sierra Leone auprès des Nations unies, a annoncé un communiqué de la présidence daté de jeudi. Le Docteur Kabbah qui se trouve actuellement aux Etats-Unis pour une mission officielle sera remplacé par Mme Nabeela Tunis, jusqu’alors ministre du Développement et de la Planification économique.

A la tête du ministère du Développement et de la Planification économique, on retrouve donc désormais Francis Kaikai, l’actuel représentant permanent du pays auprès des Nations unies.

Le communiqué évoque également l‘éjection du ministre des Gouvernements locaux, Anthony Y. Brewah et la nomination au poste de haut-commissaire au Royaume-Uni et en Irlande du Nord de Morie Manyeh, qui détenait le porte-feuille des mines. Pour le remplacer, Foday Rado Yokie, ancien député de la région de Bo.

>>> LIRE AUSSI : Sierra Leone : les violences sexuelles déclarées urgence nationale Deux autres femmes font également leur entrée dans le gouvernement. Hinga Sandy prend ainsi le contrôle du ministère du Commerce et de l’Industrie, tandis que Mamadie Gobeh-Kamara est la nouvelle vice-ministre de l’information et de la communication.

Aucune raison officielle n’a été donnée à ce remaniement. Mais pour les observateurs de la vie politique sierra-léonaise, il s’agit pour le président Julius Maada Bio de donner une nouvelle impulsion à l’action gouvernementale alors que les bilans de certains ministères – notamment celui des Affaires étrangères – sont loin de le satisfaire.

Dans un récent rapport, le FMI a toutefois fait l‘éloge du gouvernement du président Bio, mais a déclaré qu’il serait possible d’en faire plus en augmentant notamment les revenus et en contrôlant les dépenses publiques. Au total, douze postes ministériels ont été créés.

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