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RDC : relations entre Kabila et Tshisekedi, du plomb dans l'aile

RDC : relations entre Kabila et Tshisekedi, du plomb dans l'aile

République démocratique du Congo

Relations sous tensions. Ainsi, pourrait se nommer la série d‘événements qui met en scène le camp de l’ancien président Jospeh Kabila et celui de son prédécesseur Félix Tshisekedi, pourtant liés par un accord politique en République démocratique du Congo.

Entre le Front commun pour le Congo et l’Union pour la démocratie et le progrès social, la lune de miel d’après-élection a vite tourné au vinaigre. Désormais, les échanges se font de moins en moins cordiaux, en témoigne l‘échange de pics entamé dès ce week-end entre les deux camps et sur lequel le président Tshisekedi est revenu dans la soirée de lundi.

“Ce n’est pas des problèmes individuels avec qui que ce soit. J’ai proposé qu’on tire un trait sur le passé, notre passé qui est fait de beaucoup de mauvaises choses en disant que dès maintenant on commence une nouvelle ère et nous espérons il n’y aura plus ces pratiques du passé”, a lancé le chef de l’Etat dans des propos repris par le site congolais Actualité.cd.

“Si maintenant ce que j’ai dit a gêné des gens, c’est-à-dire que ces gens sont mal intentionnés. Ce qu’ils ne voulaient pas m’entendre dire des choses comme ça parce qu’ils pensaient que j’allais être un président complaisant”, a-t-il ajouté.

Une pierre lancée dans le jardin des ténors du Front commun pour le Congo qui avaient peu goûté le discours tenu par le chef de l’Etat lors de son séjour aux Etats-Unis.

Réactions vives et violences

Samedi 6 avril, Washington DC. Félix Tshisekedi, le chef d’Etat de la RDC effectue une visite officielle aux Etats-Unis qui l’a conduit à la communauté congolaise vivant à Washington. Face à son auditoire, le président Tshisekedi fait l‘éloge de ce que sera la République démocratique du Congo sous sa gouvernance.

Un règne au cours duquel il compte bien “déboulonner le système dictatorial qui était en place” en combattant “la corruption, la gabegie, la mauvaise gouvernance” et “les arrestations arbitraires”. Estimant avoir hérité d’un pays “au bord du gouffre”, il a du reste sollicité l’appui du partenaire traditionnel que sont les Etats-Unis.

Il n’en fallait pas plus pour susciter le courroux des cadres du Front commun pour le Congo (FCC), qui rassemble les chefs de la coalition pro-Kabila. Dans un communiqué, la coalition a notamment fustigé “la gravité des attaques gratuites et des accusations infondées dont il (Joseph Kabila, Ndlr) ne cesse de faire l’objet de la part des personnalités qui sont pourtant aujourd’hui ses partenaires”.

Les deux camps ont signé un accord de coalition gouvernementale “pour gérer ensemble” après les élections générales du 30 décembre donnant M. Tshisekedi vainqueur de la présidentielle et attribuant au FCC l‘écrasante majorité des sièges à l’Assemblée nationale et au Sénat.

“Le FCC regrette la teneur de certains propos militants tenus par le chef de l’État à l’occasion de cette visite” aux Etats-Unis, indique le communiqué, qui cite des extraits des déclarations de M. Tshisekedi.

Dans un cas distinct, mais qui témoigne bien de la qualité dégradante des relations entre les deux camps, des heurts ont éclaté lundi à Kinshasa et Lubumbashi entre pro-Tshisekedi et pro-Kabila en marge de la campagne pour l‘élection des gouverneurs des provinces prévue mercredi. L’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila, comme à ses habitudes, est resté sibyllin sur la question.

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