Maroc
Pour vivre heureux, vivons cachés. Tel pourrait être la devise des chrétiens du Maroc. Alors que le pape François est attendu en cette fin mars dans le royaume, ils disent espérer une plus grande liberté religieuse.
“Nous voulons une reconnaissance officielle de l’existence de diverses foi et nous voulons que la loi souligne leur existence dans la société. Nous voulons également la fin de toutes les interventions oppressantes et illégales”, revendique Jawad El Hamidy, responsable de l’Association marocaine pour les droits et libertés religieux.
Le Souverain pontife a prévu de rencontrer les chrétiens catholiques, des expatriés européens – en majorité des Français – mais aussi des Africains du sud du Sahara qui sont libres de se réunir dans des églises telles que la cathédrale Saint-Pierre de Rabat. Quant aux Marocains eux-mêmes convertis au christianisme, ils disent être contraints de prier en secret.
“Un jour quelqu’un pourrait me tuer. Cela signifie que vous êtes menacés en permanence. Même vos droits sont niés par les autorités. Par exemple, ils m’ont refusé le droit à un mariage légal, même si mon mariage s’est déroulé en public devant la communauté internationale. Les autorités sont allées jusqu‘à prendre mon passeport”, révèle Kamal Rassain, membre de l’Association marocaine pour les droits et libertés religieux.
François doit passer deux jours à Rabat pour sa première visite dans un pays d’Afrique du Nord entre le 30 et le 31 mars. Une première pour un pape en 35 ans.
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