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Les sportifs africains en quête de reconnaissance

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Un an après son départ à la retraite, l’ancien footballeur brésilien Ronaldinho laisse les empreintes de ses pieds dans le Panthéon des stars du ballon rond du légendaire stade Maracana de Rio. Le monde du football n’oubliera pas de sitôt ses pieds magiques. Une véritable reconnaissance évidemment appréciée par l’ex sociétaire du Paris-saint-germain.

Ce qui s’est passé ici aujourd’hui est l’un des plus grands trophées de ma carrière. J’ai arrêté de jouer, mais j’ai une vie très active. J’ai beaucoup voyagé, d’un côté à l’autre, tout le temps. Pour être honnête, je n’ai pas arrêté de penser. Je suis très satisfaite. Quand j’ai arrêté, c’est parce que j‘étais complètement comblé par ce que j’avais fait dans le football s’est exprimé l’ancienne star du football brésilien.

Ce stade a vu d’innombrables prodiges du football brésilien évoluer sur sa pelouse à l’instar de Pelé, Rivelino, Zico, Jaie… Et même Diego Mardona est passé par ici…. Donc y voir ses empreintes exposées, c’est un grand honneur qui ferait pâlir d’envie plus d’un joueur africain.

La reconnaissance de Ronaldinho nous pousse à nous interroger sur la pratique en Afrique. Les légendes africaines du football, sont-elles assez reconnues et honorées ?

Samuel Eto’o, une légende africaine du football qui a le mérite d‘être de la même génération que Ronaldihno s’est prononcée sur la question. Pour l’ancien buteur du Barça, l’Afrique ne respecte pas ses talents et ne croit pas assez en ses stars. Il a donc plaidé dimanche à Dakar pour un sursaut d’orgueil du continent.

Vous allez toujours entendre qu’il y a toujours un brazilien parmi les meilleurs au classement Fifa. Il est peut-être talentueux que nous joueurs africains, mais ces joueurs sont tellement bien vendus qu’ils sont toujours devant les Africains… La première chose à faire chers frères, c’est de valoriser nos talents… il est inadmissible que Sadio Mané soit 23 ème au classement Fifa. Ce n’est pas possible. Comment on va nous expliquer ça ? On voit ses matchs à la télé ce n’est pas possible mais c’est une réalité qui est la s’est indigné Samuel Eto’o

Samuel Eto’o soutient que c’est aux Africains d’appuyer, de promouvoir et de vendre ses talents. C’est aux Africains de les accepter avant que les autres les acceptent. Pourquoi la question de la valorisation des légendes du football africain doit-elle être l’apanage de la confédération africaines de football ou de la FIFA ? Qui se souvient encore de George Finidi, Benni McCarthy, de Rabah Madjer, ou de Rashidi Yekini ? Pourtant, ces joueurs africains ont réussi à inscrire leurs noms dans l’histoire du football mondial.

La question se pose d’abord en termes de reconnaissance formelle par les fédérations et les clubs par lesquels sont passées ces légendes. Les anciennes légendes des équipes africaines peinent à s’imposer dans leurs propres pays comme entraîneurs, encadreurs ou présidents de fédération.

L’Afrique peine aussi à insérer ses footballeurs dans le cadre institutionnel plus large de l‘État. Pour de nombreux gouvernements du continent, il est bien souvent inimaginable de nommer un ancien joueur dans les commissions spécialisées ou des ministères qui ont la charge le développement du sport.

Et nous parlons là du football qui est considéré comme le sport roi ! Si nous nous tournons vers les autres sports, le déficit de reconnaissance est autrement plus important. On se rappelle du conflit qui a opposé la triple-sauteuse camerounaise Françoise Mbango à la fédération d’athlétisme… Médaillée olympique à Athènes en 2004 et à Pékin en 2008, elle s’est longtemps étonnée de l’absence de respect que ses titres auraient pu lui garantir dans son pays. Bien qu’en fin de carrière, elle a renoncé à sa nationalité camerounaise et s’est engagée avec la France où elle serait mieux considérée.

En rappel, Michel Platini, ancien footballeur, a été sélectionneur de l‘équipe de France avant de prendre la tête de l’UEFA. Une telle trajectoire semble encore difficile à imaginer sous les cieux africains.

Le constat de l’absence de reconnaissance qui nuit au sport africain doit toutefois être nuancé. C’est bien en Afrique qu’un footballeur a été élu pour la première fois président de la République. Une super-reconnaissance populaire qui s’impose comme l’exception qui confirme la règle.

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