République démocratique du Congo
La très controversée machine à voter en République démocratique du Congo vient de se trouver un nouvel allié : la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC).
L’organisation régionale qui a diligenté une délégation consultative en RDC où doivent se tenir le 23 décembre des élections générales, a apporté son quitus au processus électoral, dont la machine à voter. Pour s’assurer de sa viabilité et de sa crédibilité, les envoyés de la SADC ont même testé l’outil afin de dissiper tous leurs doutes.
Les machines à voter sont censées permettre techniquement aux électeurs de choisir leur candidat et imprimer leur bulletin dans les bureaux de vote le 23 décembre, selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
La dél. de l' organe consultatif de la #Sadc en visite en #RDC a été mis au courant de l'évolution des préparatifs des scrutins du 23/12 et a expérimenté la Machine à voter qui sera utilisée ds les bureaux de vote. Satisfait, la #Sadc promet d'accompagner ce processus électoral. pic.twitter.com/B397vhhkqr
— Ceni-rdc (@cenirdc) 6 novembre 2018
Sauf qu’en République démocratique du Congo, cette machine n’arrive toujours pas à fédérer les avis. Elle est l’objet de profondes divergences entre la majorité et la Céni, d’une part, et la société civile et l’opposition d’autre part.
Pour les détracteurs de cette machine – de fabrication sud-coréenne – elle est non seulement en contradiction avec la loi électorale, mais encore, elle présente de réelles possibilités de fraudes. De nombreuses manifestations sont depuis organisées dans plusieurs villes de la RDC pour exiger son retrait pur et simple du processus électoral.
En dépit des pressions, les instances électorales de la RDC, pas plus que le gouvernement du président Kabila, n’entendent céder sur la question. Ils affirment, en effet, que le système de vote est sûr et respecte la loi car il ne s’agit pas d’un vote électronique, qui est immatériel avec des machines interconnectées.
Les Congolais sont appelés à désigner leurs députés et leurs gouverneurs au soir du 23 décembre. Mais aussi, le successeur du président Joseph Kabila, resté dix-huit ans au pouvoir.
Vingt et un candidats sont en lice pour la présidentielle dont deux ténors de l’opposition : Félix Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti historique de l’opposition) et Vital Kamerhe de l’Union pour le Congo, ancien président de l’Assemblée nationale passé à l’opposition.
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