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Trait d'histoire : à la (re) découverte d'un évangile contre la dépendance alimentaire en Afrique

Trait d'histoire : à la (re) découverte d'un évangile contre la dépendance alimentaire en Afrique

Burkina Faso

Dans une Afrique qui, visiblement peine à nourrir suffisamment ses enfants, il est presque nécessaire de revisiter le discours fait il y a une trentaine d’années, par Thomas Sankara. Lui qui dompta la famine dans son pays par des mesures quasiment concrètes.

L’Humanité célèbre ce 16 octobre la 38è journée mondiale de l’alimentation. Une édition que l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a placée sous le thème « Agir pour l’Avenir ».

Et comme bien d’autres continents, l’Afrique devra probablement s’arrêter pour penser à son avenir alimentaire. Tant la situation est des plus alarmantes en ce que plus de 220 millions de fils et filles du continent sont aujourd’hui menacés par la famine.

>>> LIRE AUSSI : Journée mondiale de l’alimentation : l’avenir alimentaire de l’Afrique en danger C’est vraisemblablement à cette Afrique que parlait Thomas Sankara à son époque. « Notre pays produit suffisamment de quoi nous nourrir. Nous pouvons dépasser même notre production. Malheureusement, par manque d’organisation, nous sommes encore obligés de tendre la main pour demander des aides alimentaires. Ces aides alimentaires qui nous bloquent, qui installent dans nos esprits cette habitude, ces réflexes de mendiants, d’assistés », disait le 5è président du Burkina Faso.

En s’insurgeant contre cette dépendance alimentaire, Thomas Sankara redoutait une forme de colonisation qu’on pourrait qualifier de volontaire parce que voulue par eux-mêmes les Africains pour résoudre leurs problèmes.

Plus d’actes pour peu de mots

« Il y en a qui se demandent où se trouve l’impérialisme. Mais, regardez dans vos assiettes. Les grains de riz, de maïs et de mil importés, c’est ça l’impérialisme. N’allons pas plus loin. Il est normal que celui qui vous donne à manger vous dicte sa volonté », prévenait Sankara.

Dès lors, ce qu’on pourrait appeler « évangile alimentaire » de Sankara reste d’actualité pour l’Afrique. Comme si en choisissant le thème « Agir pour l’Avenir », la FAO venait de s’inspirer de celui qui a vaincu la famine en quatre ans seulement. « 1 700 kg de blé par hectare, c‘était la moyenne de la région sahélienne. Mais, en 1986, le Burkina dépassait déjà les 3 900 kg par hectare. (…) Sankara a vaincu la faim. En 4 ans, le Burkina est devenu alimentairement autosuffisant », déclarait Jean Ziegler, un cadre de la FAO.


Thomas Sankara

Un exploit qui est loin d‘être le fruit d’une génération spontanée. Suppression de l’impôt de captation, changement de propriété, dissolution du pouvoir des propriétaires terriens, … Une série de mesures concrètes alors qu’en ce temps, nombreux de ses homologues se contentaient de s’afficher au milieu des champs sur des panneaux géants.

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