Soudan
Le parti au pouvoir au Soudan a dévoilé la composition du nouveau gouvernement après le limogeage du cabinet sortant par le président Omar el-Béchir, dans un contexte de difficultés économiques croissantes.
M. Béchir avait limogé dimanche les 31 membres du gouvernement “afin de corriger la situation dans laquelle se trouve le pays”, selon la présidence.
Il avait nommé Moataz Moussa Abdallah Premier ministre, le chargeant de former un gouvernement plus restreint.
Lors d’une réunion tard jeudi soir, le Parti du Congrès National (NCP) a approuvé la liste des ministres proposée par Moataz Moussa Abdallah, a indiqué à la presse Faisal Hassan Ibrahim, un haut conseiller du président.
Les membres du nouveau gouvernement, formé de 21 ministres, doivent avoir leur première réunion lundi.
Crise économique persistante
Plusieurs ministres du gouvernement précédent font partie du nouveau, mais le ministre des Finances Mohamed Osmane al-Rikabi a été remplacé par Abdallah Hamdok, alors que Ahmed Bilal a été nommé ministre de l’Intérieur.
La situation économique du Soudan ne cesse de se détériorer en dépit de la levée, en octobre 2017, de sanctions imposées depuis 20 ans par Washington.
Le pays fait face à une inflation de plus de 65 %, la livre soudanaise a plongé face au dollar américain et le coût des denrées alimentaires et d’autres produits a plus que doublé au cours de l’année écoulée.
Les Etats-Unis ont maintenu le Soudan sur la liste des pays soutenant le “terrorisme” et les banques étrangères, tout comme les investisseurs étrangers, restent frileux vis-à-vis du pays, déchiré par des décennies de conflits.
En août, le NCP a désigné Omar el-Béchir candidat à la présidentielle de 2020 pour un troisième mandat, malgré le fait que, selon la Constitution, le nombre de mandats présidentiels, de cinq ans, est limité à deux.
M. Béchir a pris le pouvoir en 1989 après avoir chassé par un coup d’Etat Sadek al-Mahdi, le dernier Premier ministre démocratiquement élu du Soudan.
Il est la cible de mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre au Darfour (ouest).
AFP
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