Mali
Le gouvernement malien a reporté à avril 2018 les élections régionales prévues le 17 décembre, une date que contestaient les groupes signataires de l’accord de paix de 2015, selon un communiqué du Conseil des ministres.
Selon ce communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi, le gouvernement a entendu dimanche communication du ministre de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, qui a mené récemment des consultations avec les “acteurs du processus électoral”, dont certains ont “exprimé des préoccupations” sur l’organisation du scrutin.
“Pour permettre à tous les acteurs concernés de disposer du temps de discussion nécessaire afin d’apporter des réponses aux préoccupations exprimées, il est apparu nécessaire de reporter la date des élections du 17 décembre 2017 en avril 2018”, selon le gouvernement, qui souhaite ainsi “aboutir à un consensus afin d’organiser des élections inclusives dans un climat apaisé”.
Le précédent scrutin au Mali, les élections municipales, avait dû être reporté à plusieurs reprises, pour finalement se tenir le 20 novembre 2016 sur une partie seulement du territoire en raison des violences dans le pays, en particulier dans le Nord.
Le pays est sous état d’urgence quasiment sans interruption depuis l’attentat jihadiste contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015 (20 morts, outre deux assaillants tués).
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali.
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