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Nouvelle formule de la CAN - "antijeu" de la CAF contre le Cameroun ? la polémique enfle

Nouvelle formule de la CAN - "antijeu" de la CAF contre le Cameroun ? la polémique enfle

Cameroun

Faut-il appliquer la nouvelle formule de la CAN dès l‘édition 2019 qu’abritera le Cameroun. Pour nombre de spécialistes du football africain, c’est se précipiter au dépens du Cameroun.

Le dernier symposium de la Confédération africaine de football au Maroc a entériné une nouvelle mouture de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se jouera désormais en été [juin-juillet], chaque deux ans, et avec 24 équipes, au lieu de 16 préalablement.

Cette configuration qui prendra effet dès la prochaine CAN 2019, au Cameroun, suscite dores et déjà des polémiques. Des voix s‘élèvent, en effet, pour dénoncer une décision unilatérale de la CAF qui biaise dès lors le cahier des charges confié au Cameroun, organisateur de la CAN en 2019. Dans des termes assez clairs, certains dénoncent tout simplement un “changement des règles de jeu en plein match” de la CAF contre le Cameroun.

Une pirouette qui pourrait s’avérer contraignante pour le Cameroun. Avec 24 équipes à accueillir, il lui faut au moins deux nouveaux stades et des infrastructures hôtelières et de transport pour les délégations et supporters des différentes équipes.

Pour le Sénégalais Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille et fin connaisseur du football africain, la CAF a pris “une décision inique. Il n’y a pas beaucoup de pays africains qui ont suffisamment d’infrastructures pour organiser une compétition à 24. Hormis certains pays du Maghreb et l’Afrique du Sud, je ne vois pas trop comment cette CAN, qui appartient à tout le continent, pourrait être équitablement partagée dans son organisation”, a-t-il déclaré à l’AFP.

Pape Diouf estime qu’il s’agit non seulement d’une “décision à la va-vite et qui ne tient pas compte des réalités africaines”, mais surtout, qui ne tient pas compte du contrat avec le Cameroun.

“Le Cameroun a été désigné sur un cahier de charge très précis pour organiser la prochaine CAN avec 16 équipes. On a changé les règles de jeu en cours de partie”, a-t-il martelé.

Une plainte contre la CAF

Au sein du football camerounais également, la nouvelle formule de la CAN dérange. Joseph-Antoine Bell, ancien portier de la sélection camerounaise de football n’a pas pris de gang pour dénoncer les résolutions de l’instance sportive du football africain. “Le délai est trop court (…) C’est un sacré changement, d’un coup. Ca risque de secouer”, déclarait-il il y a environ une semaine dans un entretien téléphonique avec AFP.

“On nous a pas dit comment on fait. On a l’impression qu’il y a eu une loi et qu’on attend les décrets d’application. On passe à 24, mais on passe comment à 24 ? (…)”, a-t-il ajouté avant de déclarer que vu d’Afrique, “on a regardé l’Euro à 24. On a retenu certainement qu’ils (les supporters) étaient bien habillés, dans des stades pleins, c’est vrai, sauf qu’on a beaucoup baillé pendant une grande partie de l’Euro”.

Hamadou Babba Abdouraman, acteur majeur du football camerounais, lui, a tout simplement décidé d’employer la manière forte. Le président de l‘Étoile filante de Garoua (Nord) a décidé d’attaquer devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) la Confédération africaine de football.

En sa qualité de dirigeant de club, Hamadou Babba Abdouraman se pose en défenseur des intérêts de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) comme l’autorisent les textes. Par son action, il espère contraindre la CAF à revenir à une CAN à 16 équipes en 2019 avec le cahier des charges initialement validé.

Pour le moment, la FECAFOOT et le ministère des Sports jouent la carte de l’apaisement en rassurant l’opinion nationale et internationale de l’avancée des travaux sur les sites devant accueillir la compétition. Les autorités ont notamment annoncé qu’elles devaient préparer cinq ou six sites, et non plus quatre, pour organiser ce tournoi élargi.

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