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La Conférence d'entente nationale du Mali ouverte lundi sans l'opposition et l'ex-rébellion touarègue

Mali

La Conférence d’entente nationale du Mali s’est ouverte ce lundi à Bamako. Une rencontre boycottée par l’opposition et l’ex-rébellion et qui, selon le gouvernement malien, vise notamment à « élaborer une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale sur une base consensuelle ».

L’absence de l’opposition et de certains groupes armés n’est pas passée inaperçue. Mais, elle n’a pas, non plus, empêché le gouvernement malien de lancer la Conférence d’entente nationale lundi à Bamako, rencontre qui se poursuivra jusqu’au 2 avril prochain. Une décision que justifie le président malien Ibrahim Boubacar Keita par l’urgence de trouver une solution rapide à la crise qui semble s‘éterniser. « Je faillirais à mon devoir si je ne déplorais pas ici devant vous certaines absences et les discours qui les justifient. L’actualité et les événements de par le monde nous rappellent chaque jour qu’il n’y a pas une minute à perdre lorsqu’il s’agit de protéger notre pays, notre peuple en particulier contre le terrorisme et les diverses menaces de ce siècle nouveau », a déclaré le chef de l‘État malien.

Des absences et des interrogations

Mais, la grande question qui se pose à présent est, bien sûr, de savoir ce que vaut cette rencontre sans certains acteurs majeurs du conflit et de la vie politique malienne. Des absences qui suscitent autant d’interrogations que d’inquiétudes et qui surprend même certains groupes signataires des accords d’Alger. Du côté de la plateforme, une coalition de groupes armés pro-gouvernementaux, on s’interroge sur les intentions réelles des absents, notamment la Coordination des mouvements de l’Azawad, ex-rébellion à dominante touareg du Nord. « Nous sommes surpris de constater que nos amis de la CMA ne sont pas présents ce matin. Pour tout vous dire, je ne connais pas la raison essentielle de leur absence aujourd’hui. Parce que ce que nous avons demandé dans le cadre de notre déclaration n°2 a été intégralement accepté par le gouvernement de la République du Mali. Et ça portait sur le calendrier, sur les objectifs et sur les modalités de mise en œuvre dans le cadre de cette conférence d’entente nationale », estime Harouna Toureh, porte-parole de la Plateforme.

Ce que réfutent l’opposition malienne et l’ex-rébellion qui déplorent un manque de concertation préalable avant la tenue de cette rencontre. Dans des communiqués distincts vendredi, la CMA – s’exprimant alors conjointement avec les groupes pro-gouvernementaux – et l’opposition avaient annoncé qu’elles ne participeraient pas à la rencontre, dénonçant notamment un manque de préparation et de concertation. Malgré l’engagement de pourparlers par les autorités et la médiation internationale, elles ont donc campé sur leurs positions, faute de consensus.

Une semaine pour parvenir à un accord

Malgré ces absences notoires, les attentes restent énormes tout autant que les enjeux. Il s’agit, en effet, selon le gouvernement malien de parvenir à un accord pour « élaborer une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale sur une base consensuelle ». « J’en attends ce que toutes les maliennes et tous les Maliens attendent et tous les amis du Mali : c’est que cette conférence vienne couronner tous les efforts qui ont été faits par le peuple malien, les peuples amis afin que la paix revienne dans notre pays et que la réconciliation se fasse », espère Dioncounda Traoré, ancien président de la transition. Les acteurs ont une semaine pour parvenir à un accord qui risque fort de subir les contrecoups du boycott de l’opposition l’ex-rébellion touarègue.

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