L'ONU prévient d'une nouvelle crise alimentaire en Somalie

La Somalie risque de retomber dans la famine, a déclaré l’Organisation des Nations unies, ce mardi 17 janvier, alors qu’une aggravation de la sécheresse a laissé des millions de personnes sans nourriture, eau ou soins de santé dans un pays paralysé par des décennies de guerre.

Cinq millions de Somaliens, soit plus de quatre habitants sur dix, n’ont pas assez à manger à cause des pluies faibles et des combats entre le groupe islamiste al Shabaab et le gouvernement somalien soutenu par l’Union africaine. l’Organisation des Nations unies a lancé un plan d’aide humanitaire de 864 millions de dollars pour 2017 qui ciblera environ 3,9 millions de Somaliens qui ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence.

“_Nous vivons une situation de sécheresse très grave en ce moment en Somalie, en fait, 5 millions de personnes au pays, soit plus de 40 pour cent de la population, ont actuellement besoin d’une aide alimentaire parce qu’elles n’ont pas assez pour manger. C’est le résultat de la quatrième saison consécutive de sécheresse. _’‘ A déclaré Peter de Clercq, le coordinateur humanitaire de l’ONU en Somalie.

La crise sera un test majeur pour le nouveau gouvernement en Somalie, qui est en train d‘élire un président.

“Le gouvernement fédéral somalien s’est engagé à faire de son mieux pour assurer une réponse rapide et bien coordonnée à la sécheresse. Nous travaillons en étroite collaboration avec des organisations humanitaires et avons déjà mis en place des mécanismes de réponse à la sécheresse. Le vice-premier ministre est établi et sera responsable de l‘élaboration des politiques et de l’orientation stratégique. “ a expliqué le porte parole du parlement, Mohamed Sheikh Osman Jawari.

La dernière crise alimentaire dans le pays a fait environ 260 000 morts selon l’ONU. Elle a été causée par la sécheresse, les conflits et une interdiction de l’aide alimentaire dans un territoire détenu par al Shabaab.

Les chercheurs disent que de nombreux indicateurs comme ceux observés en 2011, tels que la hausse des prix des produits alimentaires et la chute des prix du bétail, sont réapparu et les pluies d’avril devraient être mauvaises.