République démocratique du Congo
La signature d’un l’accord de sortie de crise entre les différentes parties congolaises suite à un dialogue facilité par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) le 31 décembre 2016 continue de susciter des réactions.
Pas de grande surprise, Moïse Katumbi depuis son exil est monté au créneau ce mardi. L’ancien gouverneur de la province du Katanga (RD Congo) a tenu à signifier sa grande satisfaction après plusieurs mois de crise. « Je me réjouis de cet accord important qui permet au vaillant peuple congolais d’entrevoir l’année 2017 en paix et avec espoir. Il lui permettra de vivre sa première alternance politique à la tête de notre beau pays au travers d’élections démocratiques, inclusives, transparentes et apaisées. », a-t-il écrit via son compte officiel Twitter.
M. Katumbi a par ailleurs remercié, le président de la République qui « s’engage à ne pas briguer de troisième mandat consécutif tel que stipulé par la Constitution ». Il note ainsi que par cet accord inclusif, Joseph Kabila ne peut entreprendre de modifier la Constitution pendant la période transitoire, y compris par voie référendaire.
Moïse Katumbi dans sa déclaration n’a pas manqué de féliciter la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et les parties concernées de la conclusion heureuse des pourparlers. « Mes félicitations vont à l’endroit de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) qui, avec patience et abnégation, a su faire aboutir un dialogue complexe et difficile. Je salue le travail de l’ensemble des participants, toutes tendances politiques confondues, pour avoir privilégié l’intérêt supérieur du peuple congolais, au-delà de leurs divergences et contradictions. Chacun a su s’élever au-dessus des habituelles querelles politiciennes pour permettre de se mettre en accord. »
L’église reçoit des éloges pour une médiation réussie
Depuis qu’un compromis a été trouvé entre différentes parties congolaises, suite à un dialogue facilité par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), l’institution a reçu de nombreux éloges de la part de la communauté internationale.
L’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, M. Saïd Djinnit a remercié les dirigeants de la CENCO pour les efforts de médiation qu’ils ont menés sans relâche pour maintenir la paix et la stabilité de leur pays. « Il s’agit là d’une étape importante dans la promotion de la réconciliation et de la démocratie dans le pays, ce qui est conforme aux engagements nationaux pris par la RDC au titre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région signé en février 2013 ».
Du côté du Quai d’Orsay, Jean-Marc Ayrault n’a pas manqué de manifester sa satisfaction après la signature de l’accord politique en République démocratique du Congo. Dans une déclaration, le ministre français des affaires étrangères a salué le travail de la CENCO. « Je rends un hommage particulier aux évêques et aux équipes de négociateurs de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) dont le travail inlassable et déterminé a permis la conclusion du compromis. »
Pour la Haute représentante et vice-Présidente Federica Mogherini et du Commissaire pour la coopération internationale et le développement Neven Mimica, l’accord qui a été trouvé entre les forces politiques de la RDC est « le résultat de la persévérance de la Conférence épiscopale du Congo et d’un engagement constructif des principales forces politiques du pays. »
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