Egypte
Voulant parer au contexte de crise persistante de l‘économie, la banque centrale d’Egypte a annoncé jeudi sa décision de laisser flotter la livre égyptienne alors qu’elle avait maintes fois refusé cette option par le biais de son gouverneur, Tarek Armar.
Une situation qui intervient une semaine après la sortie de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde qui s’alarmait de la ‘‘crise’‘ monétaire que traverse le pays. Elle a, en outre, suggéré une dévaluation rapide de la monnaie.
Cependant, la banque centrale a expliqué dans un communiqué que la ‘‘libéralisation’‘ du taux de change faisait ‘‘partie d’un ensemble plus large de réformes qui assureront la stabilité macroéconomique à travers la consolidation budgétaire’‘.
Les réserves de dollars de l’Egypte se sont effondrées ces dernières années, à 19,6 milliards en septembre, soit 50 % de moins qu’en 2011, avant la révolution ayant provoqué la chute du président Hosni Moubarak.
Selon plusieurs banques consultées par l’AFP après l’annonce de la mesure, le dollar se vendait au marché officiel entre 13,5 et 14 livres égyptiennes. Sur le marché noir, il est monté jusqu‘à 18 livres cette semaine.
Le Caire est en ce moment dans une négociation avec le FMI pour obtenir 12 milliards de dollars sur trois ans pour soutenir son économie aux abois. Toutefois, il devra respecter la politique d’austérité, qui implique des réformes comme la réduction des subventions publiques, l’imposition d’une nouvelle TVA, condition de l’obtention du prêt.
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