Carburant
Cinq États ont été cités à titre d’exemple par l’ONG suisse Public Eye dans la lutte contre le carburant frelaté qui pullule sur les marchés africains. L’ONG avait du reste souligné dans un rapport les conséquences désastreuses que ce carburant pourrait avoir sur la santé des Africains.
Ils sont tous issus de l’Afrique de l’Est. Et en matière de législation sur le contrôle du carburant, ces pays sont une référence en Afrique.
La Tanzanie, le Kenya, le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda, tous de la Communauté des États d’Afrique de l’Est ont été cités par l’ONG suisse Public Eye comme des exemples à suivre. Depuis janvier 2015, en effet, ils se sont dotés d’une réglementation qui prévoit une surveillance ardue sur la contenance du soufre dans le carburant qui transite sur leurs territoires.
Au Rwanda par exemple, le Laboratoire de l’Office rwandais de normalisation (RSB) s’assure des tests qualité. Il vérifie ainsi que la teneur en soufre dans le diesel ne dépasse pas les 50 particules par million (ppm) au lieu de 500 ppm par le passé.
Une procédure qui n’a qu’un impact marginal sur les coûts du carburant, d’autant que la législation a été adoptée dans la mouvance de la chute des cours mondiaux du brut.
Quoique, la marge est malgré tout récupérée par les entreprises opérant dans le secteur, comme l’explique Antoine Mukunzi, responsable des tests qualité au RSB. “Le processus d’obtention du carburant à faible teneur en soufre augmente certes, à la marge, le coût du produit. Cependant, beaucoup d’entreprises ont trouvé un créneau dans ce secteur, en s’en servant comme d’un argument marketing”, a-t-il déclaré au micro de RFI.
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Un exemple à saluer certes, mais qui reste un pavé dans la mare. Jeudi, un rapport de l’ONG suisse Public Eye alarmait sur la piètre qualité du carburant vendu en Afrique. Sur 40 échantillons de carburant prélevés au cours de l’enquête réalisée dans huit pays, aucun ne pouvait être commercialisé en Europe en raison de la trop forte teneur en soufre.
Résultat, c’est la santé des Africains qui va en pâtir d’ici 2030. Concrètement, ce sont au moins 300 000 personnes qui sont menacées de mourir prématurément.
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