Birmanie
Sur invitation d’Aung San Suu Kyi dans l’ouest de la Birmanie pour « trouver une solution au drame de la minorité musulmane » apatride des Rohingyas, l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan a été hué à sa descente d’avion mardi.
« Pas de comité dirigé par Kofi », « Non à l’intervention biaisée d‘étrangers dans les affaires de l‘État Rakhine », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants, selon l’AFP.
#Rakhine ppl whose Voice is loud out of Hatred & Racists are paid 5k each to protest against #KofiAnnan Commission. pic.twitter.com/E2LjO3IKpK
— Ro Zahed (@zahed_nl) 6 septembre 2016
Pour des milliers d’habitants de cette partie du pays, pas question d’accepter une ingérence étrangère. « Nous n’aimons pas les interférences dans nos affaires locales », a dit un manifestant, Ko Thein, à l’AFP.
A cause des violences meurtrières de 2012, plusieurs dizaines de milliers de Rohingyas n’ont pas pu retourner dans leurs villages et s’entassent dans des camps de fortune.
Kofi Annan doit se rendre dans ces camps, mais sans la presse. En effet, les Rohingya souffrent d’une discrimination énorme. Il n’ont ni accès aux écoles, aux hôpitaux, ni au marché du travail.
Hla Kyaw, Rohingya vivant dans le camp de réfugiés de Chaung est pour la démarche du diplomate ghanéen : « Nous voulons qu’il vienne. S’il vient, il soulèvera la question de notre citoyenneté et nos souffrances dans ces camps de déplacés depuis quatre ans. »
Les nationalistes bouddhistes, très influents en Birmanie, ne souhaitent pas la reconnaissance de la minorité musulmane, car cela constituerait selon eux, une menace à leur identité (bouddhiste) nationale.
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