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[Épisode 3] Cinq personnalités qui ont animé le soulèvement de Soweto

[Épisode 3] Cinq personnalités qui ont animé le soulèvement de Soweto

Afrique du Sud

Dans cet épisode, nous nous intéressons aux profils de jeunes militants tués, de leaders sud-africains noirs en vogue dans les années 70 et des animateurs blancs de la répression et de la politique de l’Apartheid.

Teboho Macdonald Mashinini alias Tsietsi Mashinini

Il est l’un des plus célèbres leaders des émeutes de Soweto du 16 juin 1976. C’est lui qui proposa à ses camarades élèves lors d’un meeting de protester contre la décision du gouvernement blanc de faire de l’afrikaans la seule langue d’instruction dans les écoles pour noirs. Son choix pour le 16 juin 1976 n‘était par fortuit, car c‘était un jour d’examen.

Steve Biko

Il fut le charismatique président de la South African Students Organisation (SASO). Il est arrêté en 1977, et détenu 101 jours au secret. Son mouvement a pris une part très active dans le combat contre la langue de ‘‘l’oppresseur’‘ afrikaans. Steve Biko meurt le 12 septembre 1977 en détention à l‘âge de 31 ans.

Hector Pieterson

Hector Pieterson aura été le symbole médiatique de la lutte pour cette égalité éducative dont rêvaient les enfants noirs de Soweto. Atteint d’‘‘une balle raciste’‘, il est le premier mort des émeutes. Une photo de son corps sans vie (en couverture) portée par un de ses camarades fera le tour du monde. Sa sœur était en larmes tout en courant auprès du corps. C’est sûrement cette photo funeste de ce jeune homme qui éveillera les consciences au niveau international, face à une communauté internationale tolérante vis-à-vis du régime d’apartheid, et surtout hypocrite face à la souffrance des noirs.

Mbuyisa Makhubo alors âgé de 18 ans, il n’a eu aucune appréhension à porter dans la foulée le corps sans vie d’Hector Pieterson. Terriblement choqué, le jeune étudiant était aussi en larmes à côté de la sœur de Tsietsi Mashinini.

Envoyé par son journal afin de couvrir la protestation des écoliers et étudiants, le photojournaliste noir Sam Nzima n’a imaginé, à aucun moment, qu’il serait célèbre pour un cliché morbide. En fait, sans lui le monde n’aurait pas été choqué et l’apartheid aurait peut-être durée encore des années. Son réflexe de photographier Mbuyisa Makhubo portant le corps de Hector Pieterson pour ensuite être publié dans The World, un journal noir sud-africain, lui a valu plusieurs propositions d’emploi quand le gouvernement a fait stopper la publication du journal. Cependant, il avait décliné toutes les offres de peur d‘être tué par la police. Il fut intégré en 1979 à l’Assemblée législative sud-africaine. Son combat pour obtenir les droits de la plus célèbre de ses photos aura duré de nombreuses années.

Balthazar Johannes (John) Vorster

En 1976, étant ministre de l’Administration et de l‘Éducation bantoue, son adjoint Andries Treurnicht tente d’imposer la langue afrikaans aux écoliers noirs. Il serait impliqué dans l’arrestation et la mort de Steve Biko en 1977. John Voster meurt en 1983 à l‘âge de 67 ans après s‘être retiré de la vie politique pour vivre à 150 km à l’ouest de Port Elisabeth.

Dr Henrik Verwoerd

Très souvent qualifié de « grand architecte de l’apartheid », le Dr Henrik Verwoerd est l’auteur de la ‘‘Bantu Education Act’‘, le programme qui voulait imposer la langue afrikaans aux écoliers et qui fut à l’origine du massacre de Soweto. Pour cet universitaire, les noirs ne devaient pas ‘‘avoir le niveau d’instruction des blancs’‘, leur enseigné l’anglais, serait ‘‘un désastre’‘ pour l’Afrique du Sud. Mais à cause de la pression internationale, sa circulaire fut retirée.

PROCHAIN ÉPISODE Soweto, le tournant décisif dans la lutte contre l’Apartheid

ÉPISODES PRÉCÉDENTS

1- Le 16 juin : le jour où tout a basculé à Soweto

2- Les graines de la discorde à Soweto : l’afrikaner et autres vexations raciales

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