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L'Afrique s'oriente vers une banque centrale unique [Business Africa]

Afolake Oyinloye pour Business Africa   -  
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Lors d’un important sommet tenu à Yaoundé, 41 gouverneurs de banques centrales venus de tout le continent se sont réunis pour discuter des risques financiers liés au climat et renforcer la coopération monétaire. La réunion a également relancé les plans d’une intégration plus poussée sous l’égide de l’Institut monétaire africain (IMA), censé ouvrir la voie à la Banque centrale africaine d’ici 2026.

Les dirigeants ont souligné l’urgence croissante d’une gouvernance financière coordonnée, alors que les impacts climatiques — allant des sécheresses aux inondations — exercent une pression accrue sur les budgets nationaux et les systèmes bancaires.

Bien que le continent africain reste marqué par une grande diversité de réalités macroéconomiques, ce regain de dynamisme traduit un engagement partagé en faveur de la stabilité à long terme, de la résilience et d’une stratégie économique unifiée.

La Zambie obtient sa première amélioration de notation en cinq ans

Après des années de crise d’endettement, la Zambie a obtenu sa première amélioration de notation de crédit par S&P Global Ratings depuis août 2019 — une étape importante pour un pays qui a fait défaut sur sa dette extérieure en 2020.

S&P a relevé la notation souveraine de la Zambie à CCC+, citant des avancées dans la restructuration de la dette et une amélioration de la gestion macroéconomique. Cette décision marque un retour prudent mais significatif de la confiance des investisseurs et pourrait aider à débloquer de nouvelles opportunités de financement.

Pour analyser la portée de cette amélioration, l’expert en notations de crédit Stanislas Zeze, PDG de Bloomfield Investment Corporation, a partagé plusieurs points clés.

Il note qu’une meilleure notation pourrait aider la Zambie à attirer davantage d’investissements étrangers, notamment dans les secteurs à forte intensité de capital tels que l’énergie, les mines et les infrastructures. Avec une meilleure visibilité sur la viabilité de la dette zambienne, les investisseurs sont plus enclins à s’engager dans des projets à long terme exigeant des conditions financières prévisibles.

Zeze souligne également une leçon plus large pour les économies africaines comme la Côte d’Ivoire : l’engagement politique et la transparence dans le processus de restructuration sont essentiels pour accélérer les négociations avec les créanciers.

Un autre point majeur est l’importance d’obtenir des notations de crédit en monnaie locale, que de nombreux pays africains continuent de négliger. Une notation en monnaie locale aide les gouvernements à lever des fonds sur les marchés nationaux, réduit l'exposition à la volatilité des taux de change et soutient le développement de marchés de capitaux plus profonds — des outils essentiels pour une indépendance financière durable.

Ghana : l’inflation et la faiblesse du cedi pèsent sur les consommateurs

À l’approche de la période de Noël, les marchés au Ghana sont étonnamment calmes. L’inflation en hausse et l’affaiblissement du cedi ont fait grimper le coût des biens, obligeant de nombreuses familles à réduire leurs dépenses de fêtes.

Les commerçants d’Accra et de Kumasi rapportent une baisse de fréquentation et de volume de ventes par rapport aux années précédentes. Pour de nombreux ménages, les produits essentiels comme le riz, la volaille, l’huile de cuisson et les biens importés ont fortement augmenté — mettant à mal des budgets déjà grevés par les coûts de transport et de logement.

Cette baisse des dépenses suscite l’inquiétude des entreprises locales, dont beaucoup dépendent fortement des ventes de fin d’année pour rester viables. Pour l’instant, commerçants et consommateurs espèrent un certain soulagement alors que le gouvernement poursuit ses efforts pour stabiliser la monnaie et contenir les pressions inflationnistes.