Tanzanie
À moins de six semaines du scrutin présidentiel prévu le 29 octobre, l’opposition tanzanienne fait face à une série d’obstacles judiciaires et administratifs qui compromettent sa participation au processus électoral.
Lundi, un tribunal a confirmé la poursuite du procès pour trahison de Tundu Lissu, figure de proue du principal parti d’opposition Chadema, tandis qu’un autre candidat, Luhaga Mpina (ACT Wazalendo), a une nouvelle fois été écarté de la course. Tundu Lissu, arrêté en avril après avoir appelé à des réformes électorales, reste inculpé de trahison.
Son parti, Chadema, a été exclu de l’élection, et la justice a rejeté cette semaine une demande de non-lieu déposée par ses avocats pour vice de procédure. Cette décision renforce les inquiétudes sur l’équité du processus électoral. En parallèle, l’ACT Wazalendo, troisième force politique du pays, dénonce l’exclusion répétée de son candidat Luhaga Mpina.
Initialement disqualifié le mois dernier pour un "manque de qualifications", Mpina avait été rétabli par la Cour suprême, avant d’être de nouveau évincé lundi par le procureur général pour des motifs procéduraux. « Notre candidat et notre parti ont été privés de justice », a déclaré ACT Wazalendo, accusant la présidente Samia Suluhu Hassan de vouloir "détruire le système multipartite" en Tanzanie.
Depuis plusieurs semaines, les organisations de défense des droits humains et les observateurs internationaux dénoncent une intensification des restrictions visant l’opposition, notamment par le biais de procédures judiciaires controversées et de mesures administratives perçues comme arbitraires.
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