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Haïti : un triste premier anniversaire pour la mission kényane de sécurité

Des policiers kenyans à l'aéroport international Toussaint Louverture après avoir atterri à Port-au-Prince, en Haïti, le mardi 25 juin 2024.   -  
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Haïti

Loin des célébrations officielles, le premier anniversaire de l’arrivée du contingent kényan en Haïti a été marqué jeudi par un climat de sobriété et d’inquiétude.

Une cérémonie discrète s’est tenue à Port-au-Prince pour commémorer une année de déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), appuyée par les Nations Unies.

Dans son discours, María Isabel Salvador, Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti et Cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a souligné l’importance de la mission :

La résolution MSS joue un rôle essentiel en apportant un soutien opérationnel à la Police nationale d’Haïti. Elle contribue à renforcer ses capacités, notamment par la planification et la conduite d’opérations de sécurité conjointes, dans le but de lutter contre les gangs et d’améliorer les conditions de sécurité dans le pays.

Depuis le lancement des opérations, quelque 800 policiers kényans ont été déployés aux côtés des forces haïtiennes. Deux d’entre eux ont déjà perdu la vie dans des affrontements contre des gangs lourdement armés. Le commandant de la MSS, Godfrey Otunge, a ouvert la cérémonie par une minute de silence en leur hommage.

Nous savons que le chemin vers une paix durable est souvent semé d’embûches. Il est complexe et difficile. Mais avec un soutien constant, des engagements fermes et une collaboration étroite, je suis convaincu que nous pouvons bâtir un Haïti où les conflits cèdent la place à la paix , a-t-il déclaré.

Mais sur le terrain, les résultats restent limités. La mission peine à enrayer l’influence croissante des gangs, qui contrôlent aujourd’hui environ 85 % de la capitale. La situation sécuritaire reste hors de contrôle, malgré l’appui international.

En parallèle, des tensions internes minent la cohésion de la mission. Des policiers kényans se plaignent régulièrement de retards dans le versement de leurs soldes, ce qui fragilise encore davantage leur moral.

Un an après leur arrivée, l’enthousiasme des débuts a laissé place à un sentiment de frustration. Si la présence kényane incarne une volonté de solidarité internationale, elle n’a pas encore réussi à offrir aux Haïtiens le répit tant attendu.

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