Italie
Malgré les nombreuses critiques concernant l'accord d'expulsion des migrants conclu entre le Rwanda et le Royaume-Uni, le gouvernement britannique maintient sa position.
En visite en Italie, le ministre de l'Intérieur britannique, James Cleverly s'est rendu à Lampedusa au lendemain de l'adoption par le parlement britannique du projet de loi controversé "Safety of Rwanda Bill", pour envisager des actions communes pour freiner l'immigration clandestine, avec son homologue italien.
En effet, des dizaines de milliers de migrants traversent la Méditerranée sur des bateaux partis d'Afrique du Nord pour rejoindre l'île sicilienne de Lampedusa.
Mardi, le Haut commissaire des Nations unies (HCR) pour les réfugiés a déclaré que l'accord entre le Rwanda et le Royaume-Uni n'était "pas compatible avec le droit international des réfugiés", car il utilise un modèle d'asile "qui enfreint la solidarité mondiale et le système international établi de protection des réfugiés".
"J'ai été assez surpris par la voracité des critiques du HCR à l'encontre du Rwanda. Bien sûr, j'examinerai ce qu'ils disent. J'examinerai les preuves que le HCR a présentées, bien sûr, nous le ferons, nous respectons énormément les Nations unies. Nous avons contribué à sa création. Sa première réunion s'est tenue à Londres. Nous les prenons très, très au sérieux. Cela ne veut pas dire que nous sommes toujours d'accord avec leur évaluation ", a déclaré James Cleverly,Ministre de l'Intérieur britannique, lors de sa visite en Italie.
Pour le gouvernement britannique, le projet de loi est un moyen de dissuasion "nouveau et créatif" face à un problème ancien et croissant. Le ministre a ajouté que l’accord est similaire, sur certains aspects à celui controversé de l'Italie visant à externaliser le traitement des demandeurs d'asile.
"Ceux d'entre nous qui regardent avec horreur les décès, que ce soit en Méditerranée ou dans la Manche. Je pense qu'il nous incombe de faire preuve d'imagination et de courage pour briser ce modèle commercial et protéger les vies des plus vulnérables. Les criminels prennent des décisions en matière de politique d'asile et d'immigration, et ils ne le font pas dans l'intérêt des personnes qui se déplacent, ils le font pour leur propre intérêt financier égoïste", dénonce James Cleverly, Ministre de l'Intérieur britannique.
Le gouvernement britannique affirme que ses plans d'expulsion contribueront à endiguer les flux de personnes entrant illégalement en Grande-Bretagne. Néanmoins, pour les groupes de défenseurs des droits de l'homme, le projet de loi viole les droits des migrants inscrits dans les conventions internationales relatives aux réfugiés.
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