Sénégal
Le Sénégal réaffirme son engagement envers le processus démocratique alors que l'échéance de l'élection présidentielle se rapproche.
Après une période de tumulte politique, le gouvernement a déclaré vendredi son intention de respecter la décision du Conseil constitutionnel, annulant ainsi le décret présidentiel visant à reporter le vote.
Le président Macky Sall avait précédemment cherché à retarder le scrutin prévu le 25 février, invoquant des litiges non résolus concernant les candidats éligibles. Cette décision avait été approuvée par l'Assemblée nationale, fixant une nouvelle date au 15 décembre.
Cependant, le Conseil constitutionnel a jugé ces mesures inconstitutionnelles, ordonnant au gouvernement de garantir la tenue des élections dans les meilleurs délais, en laissant suffisamment de temps pour mener une campagne électorale adéquate.
Dans un communiqué officiel, le porte-parole de la présidence, Yoro Dia, a confirmé l'engagement de Sall à respecter la décision du conseil et à organiser les élections dès que possible, bien que la nouvelle date n'ait pas encore été précisée.
Le Sénégal, souvent cité comme un exemple de stabilité démocratique en Afrique, a récemment été secoué par des troubles politiques, entraînant des manifestations violentes et des interruptions des services de communication mobile. La décision initiale de reporter les élections a été interprétée par certains comme une manœuvre pour prolonger le mandat présidentiel, une accusation que Sall a catégoriquement rejetée lors d'une récente interview avec l'Associated Press.
La communauté internationale a suivi de près l'évolution de la situation au Sénégal. Le Bureau des affaires africaines du département d'État américain a salué la décision du Conseil constitutionnel, soulignant l'importance de respecter le calendrier électoral. De même, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé toutes les parties sénégalaises à œuvrer pour des élections transparentes et inclusives conformément à la constitution du pays.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a également exprimé son soutien à la tenue d'une élection présidentielle dans les délais fixés par le Conseil constitutionnel, exhortant les autorités sénégalaises à agir en conséquence.
À ce stade, aucune nouvelle date n'a été annoncée pour les élections, et des incertitudes persistent quant à la liste définitive des candidats. Sall, dont le mandat prend fin le 2 avril, est contraint par la Constitution de tenir les élections entre 30 et 45 jours avant cette date.
Cependant, l'opposition continue d'appeler à un dialogue inclusif avec le président pour convenir d'une nouvelle date électorale, mettant en avant la libération de tous les détenus politiques comme une étape essentielle vers une résolution pacifique de la crise politique actuelle.
La nation observe désormais avec attention les développements à venir, dans l'espoir de restaurer la stabilité politique et de garantir des élections libres et équitables.
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