Gabon
L'opposant gabonais Albert Ondo Ossa a affirmé dans une interview pour TV5 monde, que la prise de pouvoir des militaires dans son pays était une "révolution de palais" qui maintient en place le système Bongo. Le nouvel homme fort du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, doit être intronisé lundi président d'un pouvoir de "transition" à la durée encore indéterminée.
"Il faut situer les choses dans leur contexte. D'abord ce n'est pas un coup d'Etat, c'est une révolution de palais. Oligui Nguema est le cousin d'Ali Bongo (...) Les Bongo ont trouvé qu'il fallait mettre Ali Bongo de côté pour poursuivre effectivement le système Bongo", a-t-il déclaré sur TV5 Monde.
"Ils ont mis en avant Oligui Nguema mais derrière lui, nous savons qui est là. C'est toujours le système Bongo qui continue. Oligui Nguema est un sous-fifre. Derrière lui, c'est le clan Bongo qui se maintient au pouvoir", a-t-il dit.
L'opposition gabonaise, réunie au sein de la plateforme Alternance 2023, soutenant Albert Ondo Ossa, a encouragé les militaires à mener à terme le processus électoral en achevant le décompte des voix.
"Je demande aux militaires de revenir à l'ordre républicain. Ce sera entendu ou pas mais je les observe (...) Le Gabon est au ras des pâquerettes. Il faut le redresser, et ce n'est pas les militaires qui pourront le redresser", a-t-il ajouté, lançant un appel à la communauté internationale à agir.
Le coup d’Etat au Gabon a été condamné jeudi par l’Union européenne, l’Union africaine, et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). L’Union africaine a suspendu le Gabon de toutes ses instances en attendant le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
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