Soudan
Le chef de l'armée soudanaise, a appelé lundi à Port-Soudan à "en finir avec la rébellion" des paramilitaires. Abdel Fattah al-Burhan est sorti il y a quelques jours du Quartier général des Forces armées où il était assiégé depuis le 15 avril par les Forces de soutien rapide.
Des négociations avec son rival, le général Mohamed Hamdane Daglo aurait permis la fin de cette vie sous cloche. Rumeur balayée par al-Burhan
"Je confirme que mon départ du quartier général s'est fait sans aucune aide, et que je ne suis pas sorti au prix d'un accord quelconque ou arrangement. Il s'agissait d'une action militaire menée par les forces armées, et quiconque affirme qu'il y a eu un accord ou qu'une partie a apporté son aide se fait des illusions. Nous ne sommes pas d'accord avec les traîtres ou ceux qui ne font pas partie du peuple soudanais", a déclaré le général al-Burhan.
Le chef de l’armée soudanaise dit avoir quitté Khartoum jeudi, grâce à une opération menée par ses troupes.
"Nous sommes fiers que nos frères de la marine aient participé à cette opération (sa sortie de Khartoum) et qu'il y ait deux martyrs dans l'opération et l'armée de l'air, les forces terrestres et la marine ont participé à cette opération, et c'était une opération au cours de laquelle il y a eu des combats, et nous avons offert des martyrs dans cette opération", a déclaré al-Burhan.
A Port-Soudan, al-Burhan a exclu toute possibilité de dialogue avec les paramilitaires. Alors que le général Daglo avait proposé dimanche sur X (ex Twitter) un plan intitulé "Renaissance du Soudan - Vision pour un nouvel Etat".
Cette longue feuille de route prévoit notamment "une armée unique, professionnelle, nationale et apolitique", la pomme de discorde qui a précisément mené à la guerre en avril.
Lorsqu'il a quitté Khartoum jeudi, les observateurs ont noté une inflexion dans le discours du général Burhane. Il ne menaçait plus la "rébellion". Lundi, son discours a changé.
Les combats se poursuivent à Khartoum, où les paramilitaires tirent sur les avions de combat qui les survolent, rapportent des habitants.
La guerre a fait près de 5 000 morts, selon l'ONG ACLED. Mais le bilan réel serait bien supérieur car de nombreuses zones du pays sont totalement coupées du monde et les deux camps refusent de communiquer leurs pertes.
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