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Nigeria : des séparatistes soupçonnés dans l'attaque du convoi américain

Un policier nigérian arrête une voiture à un poste de contrôle de sécurité à Awka, au Nigéria, le 26 février 2023,   -  
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PATRICK MEINHARDT/AFP or licensors

Nigéria

Des séparatistes présumés sont soupçonnés d'être les auteurs d'une attaque conduite mardi contre un convoi américain au Nigeria, qui a fait sept morts, a affirmé jeudi la police.

Selon un communiqué de la police nationale du Nigeria, sept personnes ont été tuées dans l'attaque qui a eu lieu mardi dans le district d'Ogbaru, de l'Etat d'Anambra, où les autorités nigérianes dénoncent les agissements d'un groupe séparatiste, le Mouvement des populations indigènes du Biafra (Ipob).

Le convoi était formé de deux véhicules et composé de neuf personnes toutes nigérianes dont cinq étaient employées du gouvernement américain et quatre policiers. Ces derniers ont tous été tués lors de cette attaque, selon la police.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a condamné mercredi cette attaque "dans les termes les plus forts".

M. Blinken a précisé que le convoi se rendait dans un lieu où le gouvernement américain finance un projet contre les inondations et qu'il s'agissait de préparer une visite ultérieure.

"Nous ne connaissons pas encore le motif pour cette attaque, mais nous n'avons aucune indication à ce stade qu'elle visait directement la mission" américaine au Nigeria, a-t-il dit.

Le chef de la police de l'Etat d'Anambra, Echeng Echeng, a indiqué jeudi devant la presse que l'Ipob, ou son bras armé l'Eastern Security Network, étaient soupçonnés d'être à l'origine de cette attaque.

Deux membres du personnel local de l'ambassade américaine sont toujours portés disparus, a ajouté le commissaire Echeng, précisant que la police avait arrêté deux personnes.

Les autorités de l'Etat d'Anambra ont condamné l'attaque dans un communiqué, la qualifiant d'"abjecte et non provoquée".

Elles ont cependant fait savoir que l'équipe américaine n'avait pas proprement informé les responsables des forces de l'ordre locales de leurs mouvements.

"Il est clair, au vu des informations (remontant) des diverses agences de sécurité, que l'équipe qui rendait visite avait arrangé ses propres modalités de sécurité et a totalement contourné l'architecture de sécurité de l'Etat", ont-elles affirmé.

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