Comores
**Les autorités portuaires comoriennes ont annoncé jeudi que les bateaux en provenance du département français voisin de Mayotte sont à nouveau autorisés à accoster. Toutefois, seul les passagers en règle seront autorisés à entrer sur le territoire. **
Le trafic maritime de passagers entre les Comores et Mayotte a repris ce jeudi après quelques jours de suspension en représailles à l'opération Wuambushu déclenchée par le ministre français de l'intérieur.
Le directeur des autorités portuaires lors d'une conférence de presse au port Mutsamdu d'Anjouan a confirmé la reprise des activités dans les ports des Comores. "On applique que le droit et les lois en vigueur, que nous avons signé avec la réglementation internationale et nationale, on a jamais eu ça" a lancé Mohamed Said Salim Dahalani.
Les Comoriens en situation irrégulière, soit la grande majorité des sans-papiers présents dans l'archipel français de l'océan Indien, doivent être renvoyés sur l'île comorienne la plus proche, Anjouan, à seulement 70 km.
Un bras de fer s'est engagé depuis lundi entre les autorités françaises et comoriennes, Moroni ayant refusé l'accostage d'un bateau en provenance de Mayotte transportant soixante migrants et suspendu le trafic de passagers dans le port de Mutsamudu (Anjouan, nord-ouest) où les personnes expulsées sont habituellement débarquées.
Cependant, une restriction demeure, seuls les bateaux transportant des Comoriens en situation de régularité seront autorisés à accoster. Moroni refuse d'accueillir l'afflux de migrants en protestation à l'opération française qui doit permettre de faire retourner aux Comores plus de 10 000 personnes, des chiffres revus à la baisse.
"Si le gouvernement, ou la politique... Ça ne nous concerne pas, franchement, et je ne peux pas en dire plus. Mais, dans notre loi, dans notre pratique, si une personne arrive ici, sans qu'il y ait une identité, il ne sort pas, il va retourner dans le bateau" ajoute-t-il.
Critiqué pour avoir signé, en 2019 un accord en échange d'une enveloppe d'aide au développement de 150 millions d'euros qui reconnaît en quelque sorte que Mayotte est française, le président Azali Assoumali a reconnu ne pas avoir les moyens de stopper par la force l'opération Wuambushu tout en souhaitant qu'elle soit annulée. Par ailleurs, cette opération est critiquée par les ONG qui appellent la France à respecter le droit des migrants.
Depuis lundi, 13 personnes interpellées sont passées par le lieu de rétention administrative de Mayotte et 90 se trouvaient mardi au centre de rétention administratif de Pamandzi d'une capacité de 136 places.
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