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Burkina Faso : un FESPACO pour "stimuler l'unité nationale"

Le 28e Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO), à Ouagadougou, le 25 février 2023.   -  
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Burkina Faso

Le Fespaco, le plus grand festival du cinéma d'Afrique, s'est ouvert samedi à Ouagadougou dans la capitale burkinabè, et cela, pour deux semaines.

Selon les organisateurs, cette 28e édition contribuera à stimuler l'unité nationale et à renforcer les liens avec d'autres pays.

"Dans le sens où c'est une forme de résilience et de résistance pour les Burkinabés, pour les cinéastes, et aussi de se retrouver à un moment critique de l'histoire du Burkina. Le thème Culture de la paix est très important parce qu'aujourd'hui la question de la paix n'est pas seulement politique ou militaire, mais elle concerne tout le monde..., y compris les artistes, notamment les cinéastes, les producteurs " a souligné Alex Moussa Sawadogo, président du FESPACO.

Près de la moitié des films de fiction cette année ont été réalisés par des femmes. Parmi elles, la réalisatrice et productrice burkinabé Apolline Traoré, qui présente son film "Sira" - considéré comme l'un des favoris de la compétition de cette année. Il raconte la lutte d'une femme pour survivre après avoir été kidnappée par des djihadistes au Sahel, tandis que son fiancé tente de la retrouver.

"J'ai eu l'inspiration pour ce film juste après ce que nous avons vécu, il a quelques années l'un des plus grands massacres dans notre pays à Yirigou, cela m'a choqué, parce que nous n'avons jamais eu une telle chose au Burkina Faso. Et en tant qu'artiste, en tant que cinéaste, nous devons utiliser notre art pour partager ce que nous ressentons, et c'est exactement ce que j'ai fait" dit-elle

Cette année, le festival est devenu un symbole d'espoir et d'endurance, alors que le Burkina se bat contre des hordes de groupes terroristes. Pourtant, malgré les défis sécuritaires, il n'a jamais été question de l'annuler, a souligné l'actrice burkinabé Maïmouna N'diaye.

" ..... C'est très, très important pour la cohésion sociale, de se retrouver et de discuter de films autour d'un poulet à vélo, d'un bon bissap ou gnamakou. C'est très, très important. Pendant deux semaines, tout le monde est dans les nuages, tout le monde va voir des films, les gens se retrouvent, les Burkinabés ne se sentent pas abandonnés. "

170 œuvres ont été sélectionnées en compétition officielle au Fespaco, dont quinze longs-métrages de fiction en lice pour briguer l'Etalon d'or du Yennenga.

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