Tunisie
Le chef du principal parti d'opposition tunisien doit être interrogé mardi par l'unité antiterroriste du pays, qui le soupçonne de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme par le biais d'une association caritative.
L'accusé, Rached Ghannouchi, fait partie de la douzaine de hauts responsables du parti Ennahdha dont la Banque centrale du pays d'Afrique du Nord a gelé les comptes bancaires au début du mois. Ennahdha conteste avec véhémence les accusations de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme.
L'année dernière, le président Kais Saied a suspendu le Parlement et s'est emparé de vastes pouvoirs, une mesure qu'il a jugée nécessaire pour "sauver le pays" d'une crise politique et économique. Cette mesure a suscité des critiques de la part de l'opposition, qui l'accuse de glisser vers le totalitarisme.
Référendum
Ennahdha a déclaré que ces accusations visaient à détourner l'attention du référendum du 25 juillet prévu par Kais Saied pour modifier la Constitution afin d'accroître les pouvoirs présidentiels et de réduire le rôle du Parlement et du Premier ministre. Les détracteurs du président affirment qu'il tente de légitimer un "coup d'État".
L'opposant Nejib Chebbi a déclaré qu'il craignait l'arrestation de Rached Ghannouchi après l'audience, dénonçant ce qu'il a appelé une "campagne de harcèlement" déclenchée par le gouvernement contre des "personnalités politiques de premier plan".
Kais Saied et d'autres ont rendu Ennahdha en partie responsable de la crise politique tunisienne de l'année dernière. Ennahdha, qui dominait le Parlement avant sa suspension, figure parmi les critiques les plus virulentes du président.
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