Tunisie
Une manifestation sous tension jeudi à Tunis, où 200 personnes se sont réunies pour protester contre le référendum sur la Constitution du Président Kais Saied.
Les manifestants ont répondu à l'appel du Parti destourien libre (PDL), parti d'opposition qui a appelé au boycott du référendum prévu le 25 juillet.Les contestataires ont tenté d'accéder au siège de la commission électorale dans la capitale, entraînant des heurts avec la police.
Une trentaine d'ONG dont le syndicat des journalistes tunisiens et la Ligue tunisienne des droits de l'homme ont également appelé au boycott, dénonçant un texte "écrit par une seule personne, sans participation de la société civile ni d'experts".
"Un régime dictatorial"
Le président Kais Saied qui détient depuis un an les pleins pouvoirs, a présenté début juillet un projet constitutionnel qui vise à renforcer le pouvoir exécutif. Une volonté qui marque une rupture avec le système parlementaire adopté par la Tunisie depuis 2014.
Sadok Belaid, juriste initialement mandaté par le chef de l'Etat pour la rédaction du projet constitutionnel, a désavoué la version du texte finalement présentée par Kais Sayed. Selon lui, les amendements proposés pourraient "ouvrir la voie à un régime dictatorial".
Mardi,dans une lettre ouverte, le président Saied a défendu son projet en affirmant qu'il reflétait "ce que le peuple tunisien a exprimé depuis la Révolution (de 2011)".
Ennahdha sous pression
Le mouvement Ennahdha, parti d’inspiration islamiste qui a dominé la politique tunisienne depuis la chute du Président **Ben Ali,**a aussi appelé ses membres à boycotter le scrutin.
"Nous appelons au boycott du référendum" qui "n'est pas dans l'intérêt des Tunisiens", a déclaré le porte-parole du parti, Imed Khemeri, lors d'une conférence de presse à Tunis.
Le parti d'inspiration islamiste se trouve sous pression depuis la prise de pouvoir de Saied. Les comptes bancaires de son chef Rached Ghannouchi ont notamment été gelés par la justice tunisienne au début du mois de juillet. Ce dernier était également le chef du Parlement dissout en début d'année par le chef de l'Etat.
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