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RDC : humains et hippopotames, une cohabitation conflictuelle

Des hippopotames sont vus au zoo égyptien de Gizeh, au Caire, le 1er août 2017.   -  
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RAVEENDRAN/AFP

République démocratique du Congo

Sur les rives de la rivière Ruzizi qui sépare la RDC du Burundi, la cohabitation entre hippopotames et villageois est conflictuelle.

Depuis 2019, au moins sept personnes ont été tuées, six blessées par les hippopotames, sans compter les hectares de champs saccagés.

Byamungu Jacqueline, une mère de huit enfants, pleure son fils de 16 ans, tué par un pachyderme en 2017.

"Les hippopotames et moi sommes ennemis, ils ont pris mon fils quand il avait 16 ans. C'était un garçon très intelligent et il représentait l'espoir de toute la famille. Mon fils étudiait et était déjà en deuxième année. J'étais prêt à vendre ma maison pour financer ses études, mais les hippopotames l'ont tué" a-t-elle déclaré, les yeux fixés sur une photo de son fils décédé.

En principe, l'occupation des sols est interdite sur une bande de 100 mètres le long des rives, mais cette disposition, est rarement respecté. Avec les déplacements liés conflits internes certains habitats des hippopotames sont désormais occupés et dégradés, générant un conflit homme-animal de plus en plus grandissant. 

"J'étais dans le champ quand un hippopotame m'a attaqué. Je me suis défendu avec ma machette, mais il m'a blessé au crâne, juste ici et j'ai beaucoup saigné. J'étais sûr que c'était la fin pour moi, que j'allais mourir tout de suite, mais je m'en suis sorti de justesse, grâce à Dieu" a témoigné Kwinanika Lwajonga Jean-Pierre, blessé à la tête après avoir été attaqué par un hippopotame en 2020.

Les militants écologistes ont multiplié les appels à la mise en place de mécanismes de protection des hippopotames, tandis que les habitants demandent au gouvernement de réparer les dégâts causés par les mammifères semi-aquatiques.

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