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Allemagne : ouverture du procès du Gambien Bai Lowe

L'accusé gambien Bai Lowe, cachant son visage lors de l'ouverture du procès, à côté de son avocat Marco Neumann, le 25 avril 2022 à Celle, en Allemagne.   -  
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Allemagne

Ouverture du procès Bai Lowe en Allemagne. Le Gambien est accusé d'avoir fait partie d'un groupe de tueurs à gages ayant assassiné des opposants de l'ancien dirigeant Yahya Jammeh. Interpellé en 2021, il doit répondre devant le tribunal de crimes contre l'humanité, meurtres et tentatives de meurtres commis entre 2003 et 2006.

Il comparait en Allemagne, au nom du principe de "compétence universelle", permettant de juger différents crimes dans le pays, peu importe l'endroit où ils ont été commis.

"C'est un jour qu'on a attendu pendant 18 ans, alors c'est un grand jour pour la justice, que ma famille et moi, on a commencé depuis 2004", explique Baba Hydara, fils du journaliste assassiné Deyda Hydara.

"C'est le commencement d'un long chemin, parce que c'est seulement l'un des présumés. Il y en a eu d'autres. Et il y a le plus important, qui est Yahya Jammeh, et on va faire tout pour qu'un jour, il passe devant un tribunal."

L'accusé aurait participé à trois assassinats estiment les procureurs, dont celui du journaliste et correspondant de Reporters sans frontières (RSF) Deyda Hydara. En 2019, trois autres personnes ont reconnu devant la Commission gambienne "vérité, réconciliation et réparation" (TRRC) avoir assassiné le journaliste, ainsi que plusieurs dizaines d'autres personnes.

Lors du procès de Bai Lowe (ancien Jungler) à Celle, en Allemagne. Sont présents, Nana-Jo Ndow, Baba Hydara, Fatoumatta Sandeng, Reed Brody, Christian Mihr. Le procès de Jammeh et de ses complices devant la justice se déroule lentement.

"Mon père, Deyda Hydara a commencé à dévoiler beaucoup de choses qui se passaient, comme la corruption, et beaucoup d'autres choses. Alors ça a dérangé, on l'a menacé plusieurs fois. À la fin, ils l'ont tué."

Le procès se tiendra jusqu'en 2023, et pour l'ONG Human Rights Watch, il est le "premier à poursuivre les violations des droits de l'homme en Gambie".

Deux autres complices présumés de l'ancien dirigeant sont actuellement détenus à l'étranger. Tandis que Yahya Jammeh s'est exilé en Guinée-Équatoriale depuis sa défaite à l'élection présidentielle en 2017.

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