Afrique du Sud
À Johannesburg, en Afrique du Sud, plus de 200 enfants de réfugiés attendent encore d'intégrer une école publique. La loi Sud-Africaine sur les réfugiés donne le droit aux demandeurs d'asile et aux réfugiés de travailler. Mais depuis 2002, cette Mozambicaine, se bat pour que ses quatre enfants intègrent un établissement scolaire public.
"Il a fallu du temps pour que mes enfants soient admis dans une école publique et quand ils l'ont été, ils l'ont été tardivement", explique Sibongile Mahlangu. "J'ai essayé de trouver des écoles à proximité et ils ont été refusés parce qu'ils n'avaient pas de certificat de naissance. En plus, l'année prochaine, ce sera à nouveau un problème parce que les certificats de naissance seront à nouveau demandés."
Pour occuper les centaines d'enfants de réfugiés qui attendent d'avoir accès à l'école publique, l'organisation à but non-lucratif Three2Six, basée à Johannesburg, a mis en place un programme d'éducation alternatif.
Selon l'organisation, de nombreux obstacles empêchent l'admission des enfants dans le système public.
"Il y a un certain nombre de difficultés lors de l'inscription", détaille le Dr Mark Patterson, le directeur de Three2Six. "Le premier est qu'ils n'ont pas les documents sud-africains. L'autre obstacle est le système en ligne, car les gens doivent entrer certaines informations qu'ils n'ont pas toujours à disposition."
Pour ce migrant burundais, aujourd'hui enseignant qualifié à Johannesburg, le processus d'accès au système scolaire public sud-africain est déshumanisant.
"Au départ, ma mère voulait m'inscrire dans une école publique", raconte Randry Bigirimana. "Elle avait enfin trouvé, mais j'ai été refusé après avoir réalisé que je n'avais pas les bons documents. Alors, au début, je suis resté à la maison. Il m'a fallu beaucoup de temps pour commencer à étudier en tant que jeune enfant."
Même si des organisations comme Three2Six affirment avoir plus de 200 enfants de réfugiés qui attendent toujours d'être placés dans une école publique, le ministère de l'Éducation a réagi en disant qu'aucun enfant ne devrait être sur liste d'attente.
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