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Le continent africain théâtre de 11 coups d'Etat depuis 2012

Le continent africain théâtre de 11 coups d'Etat depuis 2012
Photo d'archive du 29 mars 2012 : le chef de la junte militaire malienne Amadou Sanogo à l'aéroport de Bamako   -  
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ISSOUF SANOGO/AFP

Coup d'Etat

La prise de pouvoir lundi par des militaires au Soudan est le dernier en date d'une longue série de coups d'Etat et de coups de force lors de la décennie écoulée en Afrique, à commencer par le Mali et la Guinée-Bissau en 2012.

Le 22 mars 2012, des militaires renversent le régime d'Amadou Toumani Touré, qu'ils accusent "d'incompétence" dans la lutte contre les rebelles touareg dans le nord du pays. Un "Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat", dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo, dissout les institutions.

Guinée-Bissau en 2012

Le 12 avril de la même année, un coup d'Etat militaire interrompt le processus électoral, à deux semaines du second tour de la présidentielle. Les putschistes, dirigés par le général Antonio Indjai, déposent le président Raimundo Pereira et le Premier ministre Gomes Junior.

Centrafrique en 2013

En mars 2013, les rebelles de la Séléka, essentiellement musulmans, prennent la capitale Bangui, chassant François Bozizé, au pouvoir depuis dix ans. Leur chef, Michel Djotodia, s'autoproclame président. Le pays sombre dans une crise sécuritaire et politique opposant milices principalement chrétiennes et animistes, les anti-balaka, aux Séléka.

Egypte, toujours en 2013

Le 3 juillet 2013, après des manifestations monstres réclamant le départ de Mohamed Morsi, élu en 2012, l'armée le destitue et l'arrête.

Burkina Faso en 2015

Le 17 septembre 2015, moins d'un an après la chute de Blaise Compaoré, chassé par un soulèvement populaire, le président Michel Kafando est renversé par un coup d'Etat mené par une unité d'élite de l'armée. Il est rétabli dans ses fonctions une semaine plus tard après un accord entre soldats loyalistes et putschistes.

Zimbabwe en 2017

Le 21 novembre 2017, le président Robert Mugabe, plus vieux dirigeant de la planète à 93 ans, démissionne, poussé vers la sortie par l'armée, son parti et la rue, au terme d'une semaine de crise et alors que l'Assemblée nationale débattait de sa destitution.

Soudan en 2019

Le 11 avril 2019, Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans, est destitué par l'armée après quatre mois d'un mouvement de protestation populaire. Un conseil de transition est mis en place en août, un Premier ministre civil installé en septembre.

Mali en 2020

Le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta est renversé après plusieurs mois de crise politique. Le putsch militaire entraîne des sanctions internationales, levées après la formation le 5 octobre d'un gouvernement de transition, censé rendre le pouvoir aux civils dans les 18 mois.

Tchad en 2021

Le 20 avril 2021, au lendemain du décès du président Idriss Déby Itno, un conseil militaire de transition présidé par le fils du président défunt, Mahamat Idriss Déby, jusqu'alors chef de la puissante garde présidentielle, dissout gouvernement et Assemblée nationale. Il promet de nouvelles institutions après des élections "libres et démocratiques" dans un an et demi. Le général Déby n'a pas exclu récemment de prolonger la transition de 18 mois si "certaines conditions" n'étaient pas remplies.

Mali en 2021

Le 24 mai 2021, les militaires arrêtent le président et le Premier ministre après la nomination d'un nouveau gouvernement de transition qui les a mécontentés. Le colonel Assimi Goïta est investi en juin comme président de transition. Les colonels maliens assurent d'abord qu'ils rendront le pouvoir aux civils début 2022, mais affichent désormais leur volonté de reporter les élections prévues le 27 février. La Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) exige leur tenue à la date fixée, tandis que l'ONU s'inquiète du retard dans l'organisation du scrutin.

Guinée en 2021

Le 5 septembre 2021, le président Alpha Condé, réélu en octobre 2020 pour un troisième mandat controversé, est renversé par un coup d'Etat militaire. Les putschistes, emmenés par le colonel Mamady Doumbouya, promettent une "concertation" nationale en vue d'une transition politique confiée à un "gouvernement d'union nationale".