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Sénégal : la privatisation du littoral augmente le nombre de noyades

Un pompier sénégalais sortant du poste de secours alors qu'il participe à une simulation de sauvetage sur la plage de Yoff, à Dakar, le 12 juillet 2021.   -  
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Sénégal

Des noyades en hausse sur les "plages de la mort" sénégalaises. Depuis le début de l'année, 48 personnes sont décédées dans les vagues. Un nombre, qui augmente au fur et à mesure que le thermomètre grimpe. La privatisation des plages accessibles étant de plus en plus fréquente, les Dakarois se rendent sur les plages dangereuses de la Grande Côte, quitte à risquer leur vie.

"On vient pour se soulager, pour se relaxer, histoire de changer les idées, mais pas pour se baigner parce que c'est interdit", explique Moustapha Diagne, un étudiant qui vient passer du temps sur les plages interdites à la baignade. "L'autre jour, on a enregistré environ 10 morts, c'est très dangereux. Depuis ce jour, la police vient souvent ici pour surveiller les lieux. C'est formellement interdit de se baigner ici."

Libasse Diagne, lui, affronte l'interdiction, n'ayant pas d'autres alternatives. "Nous n'avons que cette plage pour passer le temps et nous baigner. Il faut que la police nous laisse tranquille ici et aille surveiller les plages de l'autre côté. C'est tout ce que nous demandons".

Les autorités redoutent le bilan des mois de juillet et août, période de canicule et pendant laquelle les jeunes se ruent vers les plages pour passer le temps, et où les accidents se font plus nombreux.

La maire de la commune de Golf-sud Aida Sow Diawara déplore déjà 39 noyades. "Les vacances commencent après les examens, les enfants seront libres, donc personne ne pourra les retenir, et ils iront en masse à la plage. Nous devons vraiment trouver une solution."

Privatisation des plages autorisées

Depuis la mi-juin, les autorités ont renforcé la surveillance et la prévention des zones dangereuses, en installant des panneaux de signalisation et en menant des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes.

Pour Ibrahima Fall, président de l'association nationale des maîtres-nageurs sauveteurs et surveillants de baignade, le problème vient d'ailleurs. "Les plages dites autorisées sont déjà privatisées. Donc, les gens sont obligés de se rabattre vers la Grande Côte et ces plages-là sont dangereuses."

Présente le long du littoral, la Protection civile, montre aux personnes comment reconnaître une plage dangereuse. La plupart des décès surviennent dès les premiers kilomètres de la Grande Côte, proche de la banlieue Dakaroise.

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