Congo
Les organisations de la société civile congolaise ont appelé vendredi à la libération d’Alexandre Ibacka Dzabana, 77 ans.
Le coordonnateur de la plateforme congolaise des ONG des droits humains, membre de la coalition Tournant la page a été interpellé jeudi devant son domicile Brazzaville, au Congo, par des personnes non identifiées. Il est depuis détenu dans les locaux des services de renseignements congolais.
L’activiste est soupçonné de ‘’tentative de déstabilisation de l’Etat et des institutions’’. Il serait, selon le porte-parole du gouvernement congolais, en collusion avec des officiers congolais basés à l’étranger afin ‘’de déstabiliser le processus électoral en cours dans le pays’’.
La version gouvernementale est cependant contestée par les défenseurs des droits de l’homme.
‘’ Pour nous, c’est une personne de 77 ans bien installée au Congo Brazzaville avec un domicile bien connu. Je ne vois pas pourquoi il ne devrait pas être libéré. Voilà pourquoi nous demandons sa libération. Je pense que le docteur Alex est assez outillé pour répondre aux convocations légalement. Mais le garder en détention de la sorte n’est pas acceptable’’, a déclaré Joe Washington Ebina, acteur de la société civile congolaise.
Dans un communiqué publié jeudi, l’Observatoire Congolais des droits de l’homme, la Coalition Tournant La page, et la FIDH, la fédération internationale pour les droits humains entre autres, ont dénoncé ‘’ la détérioration très préoccupante ’’ de la situation des acteurs de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme au Congo. C’est dans ce contexte que le pays s’apprête à organiser le 21 mars, une élection présidentielle. Sept candidats sont en lice dont le président sortant Denis Sassou Nguesso,, 77 ans, dont 36 cumulés à la tête du pays. Il brigue un quatrième mandat, un deuxième depuis la réforme de la Constitution de 2015.
La société civile congolaise dénonçant un processus faussé en amont. Tout en exigeant l’organisation d’un dialogue national et la libération de ceux qu’elle qualifie de prisonniers politiques. Deux anciens candidats à la présidentielle de 2016, Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa ont été condamnés à 20 ans de prison.
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