Ethiopie
Les autorités éthiopiennes continuent la purge après les assassinats politiques perpétrés le week-end au cours de deux attaques distinctes ayant coûté la vie au chef d‘état-major de l’armée et de hauts responsables régionaux.
Lundi, quatre hauts responsables d’Amhara, dont le chef adjoint de la sécurité, ont été arrêtés de même que 178 personnes soupçonnées d’avoir participé à des actes de violence dans la région, la deuxième la plus peuplée du pays et où a été commise l’une des attaques.
Dans la journée, déjà, le général Asaminew, “qui était en fuite depuis le coup d’Etat manqué de ce week-end, a été tué par balle dans le quartier Zenzelma de Bahir Dar”, ville du nord-ouest de l’Ethiopie. Arrêté pour un présumé complot remontant à 2009, le général Asaminew avait été amnistié et libéré en 2018.
Les attaques du week-end dans lesquelles le président de la région Amhara, Ambachew Mekonnen ou encore le chef d‘état-major des forces armées éthiopiennes, le général Seare Mekonnen ont été tués viennent renforcer le climat d’insécurité en Ethiopie, déjà cernée par des tensions ethniques. Ces conflits ont déjà fait des centaines de morts et au moins un million de déplacés.
Réformes contestées
Elles viennent par ailleurs porter un sérieux coup à la politique réformiste et progressiste du Premier ministre Abiy Ahmed qui comprend notamment l’acceptation surprise d’un accord de paix avec l’Erythrée, l’ouverture de grands secteurs publics à l’investissement privé et la libération de milliers de prisonniers politiques, y compris des personnalités de l’opposition condamnées à mort.
Et bien qu’elles soient populaires au sein de la population, ces réformes sont toutefois contestées au sein des anciens caciques du pouvoir. Coïncidence ou opérations programmées, le Premier ministre éthiopien est depuis la cible de menaces.
En juin dernier, une grenade qui lui était apparemment destinée, selon son entourage, a tué deux personnes et en a blessé beaucoup d’autres lors d’un grand rassemblement. Neuf policiers ont été arrêtés, ont rapporté les médias officiels. En octobre, des soldats mécontents protestant contre des salaires ont envahi le bureau du Premier ministre, mais ce dernier a réussi à désamorcer la situation.
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