Burundi
L’ancien président burundais Pierre Buyoya s’insurge contre le mandat d’arrêt international émis à son encontre par les autorités de son pays.
Dans une conférence de presse animée à Bamako au Mali, ce mardi, il a dénoncé une tentative de l’Etat visant à déstabiliser l’accord de paix d’Arusha et qui pourrait entraîner une nouvelle crise ethnique au Burundi.
“Il s’agit d’une manœuvre dangereuse politiquement. Pourquoi ? Parce que c’est une manœuvre qui enterre l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi. C’est une manœuvre qui ferme la porte à la réconciliation et qui nous ramène tout droit dans le conflit ethnique passé. Alors, moi, je lance un appel aux autorités de mon pays d’abandonner une approche comme celle-là”, explique Pierre Buyoya, ex-président du Burundi.
Pierre Buyoya est accusé d’avoir participé à l’assassinat en 1993 de Melchior Ndadaye, premier président du pays. Ce mandat d’arrêt vise également 16 anciens hauts responsables des forces de sécurité. Cependant, celui qui occupe à présent le poste de représentant de l’Union africaine au Mali craint une justice à deux vitesses.
“Aujourd’hui, encore une fois si vous considérez le record du gouvernement du Burundi en matière de droit de l’homme, il est difficile de douter, il est difficile de croire que dans ce pays, on puisse se tenir en jugement équitable”, a-t-il ajouté.
Pierre Buyoya promet de retourner au Burundi si les dispositions de l’accord d’Arusha signé en 2000 sont respectées.
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