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Éthiopie : la guerre contre des « prédateurs » des droits de l'homme

Éthiopie : la guerre contre des « prédateurs » des droits de l'homme

Ethiopie

En Éthiopie, de hauts responsables de la sécurité sont interpellés par la Force publique sur ordre de la justice. Ils sont accusés de violations des droits de l’homme et de corruption dans l’exercice de leurs fonctions.

Un jeudi noir pour ces deux hauts responsables de la force publique éthiopienne. Ils ont été arrêtés très tôt ce matin par la police de leur pays.

« L’ancien responsable adjoint des renseignements et le commissaire général de la Commission de la police fédérale, Yared Zerihun, ont été appréhendés par la police », a annoncé très tôt ce matin, sur Twitter, Berhanu Tsegaye, procureur général.

Pas assez de détails sur le mode opératoire de cette opération de police. Toutefois, l’arrestation se réalise au lendemain de l’interpellation le 13 novembre de 63 officiers.

D’après Berhanu Tsegaye, 27 sont poursuivis pour corruption. Les faits auraient eu lieu au sein de la Metals and Engeneering Corporation (METEC), une entreprise dirigée par l’armée. Des responsables sont, en effet, accusés d’avoir réalisé des achats de biens pour un montant de 1,8 milliard de dollars sans appels d’offres.

Rompre avec le statut de prédateur des droits de l’homme

Ce qui sans doute explique que l’Éthiopie ait exclu en août dernier, la METEC du projet de construction du barrage dit de la Grand Renaissance éthiopienne sur le Nil, d’une valeur de 4 milliards de dollars, en raison de nombreux retards dans l’achèvement du projet.

Quant aux violations des droits de l’homme, 36 officiers sont dans la ligne de mire de la justice. Sévices corporels, sodomie, viols collectifs, privation de lumière,….Tout un chapelet d’incriminations évoquées par la justice éthiopienne.

À quelques jours de la célébration de la journée mondiale des droits de l’homme le 10 décembre prochain, il est fort probable que cette mesure soit saluée par des observateurs épris du respect des droits humains. Tant elle tranche avec le passé d’une Éthiopie qui, jusqu’ici, fait partie des grands prédateurs des droits de l’homme et des pays corrompus au monde.

De là à évoquer les réformes mises en œuvre par le Premier ministre Abiy Ahmed depuis son accession au pouvoir en avril dernier. Signature d’accords de paix avec d’anciens pays « ennemis », libération de prisonniers politiques, respect effectif de la parité,…. Le leader de 42 ans ne fait que prendre des mesures quasiment inédites. Même si les récentes violences semblent les contrarier.

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